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Anxiété

Anxiété : un trouble qui peut envahir la pensée

L’anxiété ponctuelle est une émotion normale qui nous aide à augmenter notre niveau de concentration et de vigilance en cas de menace ou de défi. Persistante et intense, elle peut devenir une maladie invalidante (« trouble anxieux généralisé »).

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Quand faut-il évoquer une anxiété anormale ?

L’anxiété est un phénomène subjectif, complexe et difficile à définir car il convient de distinguer l’anxiété normale de l’anxiété grave. L’anxiété devient un problème quand elle prend le pas sur le quotidien.
Un état anxieux exagéré depuis plusieurs mois, une inquiétude continuelle et disproportionnée au sujet d’événements réels ou que l’on craint de voir arriver, ou encore des signes physiques et l’impression d’être toujours sur le qui-vive doivent faire évoquer un trouble anxieux.
Il est conseillé de ne pas attendre de ne plus être capable de faire ses activités habituelles pour consulter.

Avec quoi peut-on confondre une anxiété ?

L’anxiété peut prendre différentes formes. Différents signes physiques peuvent faire confondre l’anxiété avec d’autres maladies.
Une crise aigue d’anxiété peut simuler certains diagnostics urgents : une difficulté respiratoire peut évoquer une embolie pulmonaire, une douleur thoracique peut faire penser à un infarctus du myocarde, ou encore une douleur dans le ventre à une affection chirurgicale... La fréquence et la sévérité des épisodes vont permettre d’orienter sur la cause. Les signes cèdent en général spontanément après quelques minutes dans le cas d’une anxiété.
On peut aussi parfois confondre l’anxiété avec d’autres maladies psychiatriques telles que la dépression ou le trouble bipolaire. C’est le cas par exemple avec les idées suicidaires lors des attaques de panique ou bien avec le sentiment de culpabilité dans la dépression.

Quand faut-il consulter un médecin ?

Les limites entre la réaction anxieuse normale, nécessaire pour affronter une situation difficile, et l'anxiété pathologique sont floues. Lorsque les signes physiques ou psychologiques commencent à avoir des conséquences négatives dans le quotidien, dans les relations avec les autres ou encore au travail, il est temps de consulter un médecin.
Afin de penser au diagnostic d’anxiété, on peut se poser ce type de questions. Si au cours des 2 dernières semaines, on s’est senti gêné par les sensations ci-dessous, c’est que l’on souffre probablement d’anxiété :
• « Je me suis senti nerveux, anxieux, effrayé, inquiet »
• « Je me suis senti paniqué ou effrayé »
• « J’ai clairement évité des situations qui me rendent anxieux »
Si les soucis deviennent chroniques, c’est-à-dire pendant plus de 6 mois, qu’ils sont incontrôlables et engendrent une souffrance significative en nuisant au fonctionnement, il est alors possible que ce soit un trouble anxieux grave.
Plus l’accompagnement est mis en place tôt et plus le pronostic de la maladie sera amélioré. Il est important de ne pas attendre que l’anxiété prenne des proportions importantes dans la vie quotidienne pour agir.

Comment faire le diagnostic d’anxiété et de trouble anxieux grave ?

Le diagnostic de « trouble anxieux généralisé » est en général posé si les signes physiques et psychiques de l’anxiété perdurent pendant plus de 6 mois. Le « trouble anxieux grave », correspond quant à lui à un sentiment général et constant d’anxiété difficile à contrôler, qui perdure en général plus de 6 mois et qui engendre une souffrance et une incapacité dans le quotidien (vie de famille, travail, sexualité…).
Il peut parfois être ponctué de crises aiguës d’anxiété que l’on appelle « attaques de panique », imprévisibles et récurrentes, au cours desquelles on a du mal à respirer, on ressent une peur intense et incontrôlable, et aussi d’autres troubles comme, par exemple, des nausées ou des palpitations.
La difficulté est que le trouble anxieux peut aussi se présenter à travers des signes physiques variés pouvant faire penser à d’autres maladies.
Pour faire le diagnostic, le médecin va compléter l’entretien par un examen physique et des examens complémentaires pour éliminer une autre maladie (cardiaque, pulmonaire, endocrinienne, neurologique, ORL, digestive, cancer,…).