- Même dans des zones à faible impact humain, les huîtres contiennent des fibres et des fragments de microplastiques et de microfibres non synthétiques.
- La plupart des microplastiques sont des polymères synthétiques comme le polyester, le polypropylène ou le polyéthylène, tandis que les fibres naturelles sont surtout à base de cellulose, un polymère naturel.
- Retirer le liquide intervalvaire, c’est-à-dire l’eau qu’on trouve quand on l’ouvre l’huître, peut réduire d’environ 33 % l’ingestion de ces particules.
Elles font partie des stars des réveillons de Noël et de la Saint-Sylvestre. Mais une nouvelle étude, publiée dans la revue Continental Shelf Research, pourrait bien entacher la réputation des huîtres.
Des microplastiques et des microfibres non synthétiques dans les huîtres
Lors de leurs travaux, les scientifiques ont évalué la présence de microplastiques et de microfibres non synthétiques dans des huîtres cultivées dans un lagon rural de Basse-Californie, au Mexique. Ils ont choisi cette zone car elle est préservée de l’impact humain. La présence microplastiques et de microfibres non synthétiques - si elle est confirmée par l’étude - serait donc liée aux activités humaines, via la dégradation des déchets et des vêtements.
Dans l’étude, les premiers regroupent des fibres et fragments de polymères synthétiques, comme le polyester ou de polypropylène. Les seconds, les microfibres non synthétiques, sont des fibres naturelles, surtout celles à base de cellulose, un polymère naturel qui entre dans la composition du coton. Durant leurs analyses, les scientifiques ont cherché des traces de ces deux éléments dans les huîtres, mais aussi dans des échantillons d’eaux de surface, d’eaux profondes et de sédiments de la lagune.
Leurs conclusions sont inquiétantes : ils ont identifié des fibres et des fragments de microplastiques et de microfibres non synthétiques dans les huîtres et dans tous les échantillons analysés. Autrement dit, même dans cette zone à faible impact humain, les huîtres sont bel et bien polluées. Parmi les polymères - issus de microplastiques et de microfibres non synthétiques - les plus fréquents, il y avait la cellulose, le polyester, le polypropylène, le polyéthylène.
Une technique pour réduire la pollution des huîtres
Les résultats de cette étude doivent-ils nous décourager de manger des huîtres aux réveillons de Noël ou de la Saint-Sylvestre ? En les consommant, l’Homme pourrait être lui aussi exposé aux microplastiques et aux microfibres non synthétiques. Sans le quantifier, les auteurs parlent alors d’un risque potentiel pour la santé humaine.
Néanmoins, ils apportent une solution. D’après leurs analyses, les polymères sont localisés dans le liquide intervalvaire, c’est-à-dire l’eau qu’on trouve quand on l’ouvre l’huître. Ils estiment que le retirer pourrait réduire l’ingestion de microplastiques et de microfibres non synthétiques d’environ 33 %. Une bonne nouvelle pour les amateurs de fruits de mer.


