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Maladie de Charcot (Sclérose latérale amyotrophique)

Maladie de Charcot (Sclérose latérale amyotrophique)

La maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA), est une maladie neurologique dégénérative, très invalidante, qui conduit généralement au décès 3 à 5 ans après le diagnostic.

Maladie de Charcot (Sclérose latérale amyotrophique)
© iStock
Publié le 04.04.2024
Maladie de Charcot : COMPRENDRE

La sclérose latérale amyotrophique (SLA), également nommée maladie de Charcot, est une maladie neurodégénérative grave qui se caractérise par une atteinte des neurone moteurs (ou motoneurones), qui commandent, entre autres, la marche, la parole, la déglutition et la respiration. Cette perte des motoneurones entraîne une atrophie des muscles et une paralysie progressive conduisant au décès.

Qu'est-ce que la maladie de Charcot ?

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative grave qui provoque une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire et donc les mouvements volontaires. Elle est appelée maladie de Charcot, du nom du neurologue français Jean-Martin Charcot qui l’a décrite en premier en 1865. Aux Etats-Unis, son nom est Lou Gehrig, nom du joueur de base-ball décédé de cette maladie en 1941.

Le terme maladie de Charcot est de moins en moins utilisé car à l’origine de confusion avec d’autres maladies décrites par Charcot.

La maladie de Charcot est due à la mort progressive des motoneurones, les cellules nerveuses qui contrôlent les muscles volontaires qui gèrent la marche, la respiration, la parole. Les 2 types de motoneurones, centraux (situés dans le cerveau) et périphériques (dans le tronc cérébral et la moëlle épinière), sont touchés.

Quels sont les différents types de maladie de Charcot ?

Le terme SLA, Sclérose Latérale Amyotrophique, vient des anomalies décrites au niveau microscopiques ou visibles à l’œil nu.

  • SCLEROSE : la dégénérescence des motoneurones laisse place à un tissu cicatriciel et fibreux ;
  • LATERALE : il existe une atteinte des fibres qui proviennent du motoneurone central qui cheminent dans la partie latérale de la moelle ;
  • AMYOTROPHIQUE : la dégénérescence des motoneurones entraîne une fonte des muscles.

Il existe des formes bulbaires qui touchent les motoneurones de la moëlle épinière causant des atteintes principalement de la face et du pharynx, et des formes spinales liées aux motoneurones du tronc cérébral qui innervent le tronc et les membres.

La dégénérescence des motoneurones entraine la perte de la transmission d’informations entre le cerveau et les muscles volontaires qui ne se contractent plus et s’atrophient.

La SLA n’affecte pas les muscles des yeux, du cœur, de la vessie, de l’intestin, ni des organes sexuels.

 

Quels sont les signes de la maladie de Charcot ?

La maladie de Charcot débute généralement de façon indolore et progressivement, au niveau des membres supérieurs ou inférieurs, avec une faiblesse musculaire, des crampes, des fasciculations (secousses involontaires des muscles) ou une raideur des muscles (spasticité).

Des troubles de la parole peuvent également survenir avec des problèmes d’articulation. Des difficultés respiratoires et des troubles de la déglutition sont également courants. Une hyperémotivité est rencontrée dans de nombreux cas avec des pleurs et des rires difficilement contrôlables.

Les atteintes cognitives, à type de modifications du comportement et du caractère, sont rares mais possibles (peu d’atteintes de la mémoire et du langage).

Dans deux tiers des cas, cela débute par une forme « spinale » : l’atteinte motoneuronale se manifeste par un déficit moteur progressif amyotrophiant et asymétrique des membres.

Le tiers restant aura une forme à début bulbaire, caractérisée par une dysarthrie et des troubles de déglutition qui prédominent souvent initialement sur les liquides. 

Les formes débutant par une atteinte respiratoire sont beaucoup plus rares (moins de 3 % des cas).

Les symptômes vont s’aggraver progressivement avec un rythme variable selon la personne.

La survie moyenne est évaluée entre 3 et 5 ans. Cependant dans 10 à 20 % des cas, elle peut atteindre 10 ans.

Quels sont les facteurs de risque de la maladie de Charcot ?

La maladie de Charcot se manifeste généralement entre 50 et 70 ans. Mais elle peut également apparaître à plus de 90 ans ou exceptionnellement à un âge inférieur à 25 ans ou chez l’enfant.

Son incidence en Europe est estimée entre 2 et 3 cas pour 100.000 habitants par an. Le risque de développer cette maladie au cours d’une vie est de 1/350 pour les hommes et 1/400 pour les femmes. Les hommes sont donc plus touchés que les femmes.

Une maladie de Charcot sur 10, soit 10 %, a une origine génétique : des mutations génétiques héréditaires sont en cause. On parle alors de cas familiaux.

De nombreux gènes (plus de 30) et plusieurs mutations (plus de 150) ont été identifiés.

Pour les 90 % des cas restants, il n’y a pas de cause identifiée. On parle de cas sporadiques.

Dans ces formes, il existe probablement des variants génétiques de prédisposition, c’est-à-dire des facteurs génétiques qui augmentent le risque de développer la maladie. Certains facteurs environnementaux ou liés au mode de vie des patients pourraient également contribuer au déclenchement de la maladie chez ces individus prédisposés. Mais ni les facteurs génétiques ni les facteurs environnementaux (métaux lourds, pesticides…) n’ont pu être identifiés de façon certaine. Les hypothèses sont multiples.

Le rôle favorisant d’une activité physique importante ou de traumatismes répétés (comme dans certaines activités sportives) a été évoqué mais pas confirmé.

La maladie est le résultat d’une cascade d’événements biologiques multiples conduisant à la mort des motoneurones. 

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