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Psychologie

Blues des fêtes : un «cocktail d’éléments» en cause, selon une psychologue

À l’approche de Noël et du Nouvel an, certaines personnes ont le cafard. La psychologue, Johanna Rozenblum, nous indique les facteurs qui déclenchent cette mélancolie au moment des fêtes de fin d’année.

Blues des fêtes : un \ Jacob Wackerhausen/iStock




L'ESSENTIEL
  • Le blues des fêtes "se traduit par de petits symptômes dépressifs, exacerbés par la période, qui ne sont pas confirmés par un diagnostic."
  • Ce mal-être peut être lié à des facteurs familiaux, sociaux et météorologiques.
  • En cas de chronicité des symptômes, la psychologue recommande de consulter un professionnel de santé.

Joie, convivialité, partage… Ces mots sont généralement évoqués pendant les fêtes de fin d’année. Mais le stress, la tristesse ou encore la mélancolie peuvent aussi se cacher derrière la magie de Noël et du Nouvel an. Lorsque ces émotions se présentent chez certains, on parle du blues des fêtes. "Il se traduit par de petits symptômes dépressifs, exacerbés par la période, qui ne sont pas confirmés par un diagnostic. Plus précisément, ce mal-être se manifeste par une forme de morosité, un ralentissement moteur, un repli sur soi, une humeur un peu labile. Les personnes concernées se réfugient dans la nourriture et ont du mal à communiquer en raison de leur état régressif", explique la psychologue, Johanna Rozenblum.

Blues des fêtes : pourquoi peut-on se sentir plus déprimé pendant les festivités ?

D’après la spécialiste, les symptômes, dont l’origine est polyfactorielle, peuvent être liés au fait de retourner dans la sphère familiale. "Pour certains, cela peut être compliqué en raison d’une posture familial dysfonctionnel. Ces moments sont également susceptibles de raviver des mauvais souvenirs, notamment des traumatismes." Les injonctions sociétales, en particulier celles suggérant que tout le monde est heureux durant cette période, peuvent aussi être responsables de cette déprime liée aux fêtes de fin d’année. "Avec les réseaux sociaux, qui amplifient le paradoxe entre la réalité et l'illusion, le scénario peut être déceptif et le sentiment de solitude ou d’isolement social peut être accentué et être plus difficile à supporter." Autre facteur de risque : une sensibilité élevée la météo. "Ce cocktail d’éléments peut résulter sur le blues de fêtes."

Si "les symptômes persistent, il convient de consulter un médecin"

"Si les symptômes sont transitoires, par exemple durent une semaine, et liés à un évènement précis, ici Noël et le Nouvel an, il n’y a pas forcément de raison de s’inquiéter. En revanche, s’ils deviennent chroniques, c’est-à-dire persistent, sans explications, au-delà de deux à trois semaines, il convient de consulter un médecin", signale Johanna Rozenblum. En cas de déprime, elle conseille aux patients "en manque de ressources" de demander de l’aide à un professionnel de santé afin de comprendre "pourquoi cette situation peu plaisante, mais pas dramatique, est vécue comme un événement insurmontable. Il faut savoir ce que cela vient réveiller."

Si l’on est victime du blues des fêtes, la psychologue recommande de ne pas se forcer à passer les fêtes avec les règles fixées par ses proches, comme les parents ou les grands-parents. "Notre responsabilité est de se protéger, s’écouter, se légitimer et s’adapter. Ainsi, si l’on n’est pas à l’aise à l’idée de passer une semaine avec sa famille, on écourte le séjour. Si l’on ne veut pas dormir dans sa chambre, on tente de se loger ailleurs. Et si c’est trop douloureux, on peut tout simplement décliner l’invitation", déclare-t-elle.

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