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Cancer du colon et du rectum : guérison dans 9 cas sur 10 au stade précoce

Cancer du colon et du rectum : guérison dans 9 cas sur 10 au stade précoce

Le cancer colorectal est une tumeur qui se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du colon et du rectum. Il touche principalement les hommes et les femmes après 50 ans. Grâce au dépistage, le cancer peut être détecté et traité au stade précoce de la maladie avec un taux de guérison de 9 cancers sur 10.

Cancer du colon et du rectum : guérison dans 9 cas sur 10 au stade précoce
decade3d/iStock
Publié le 23.11.2022
Cancer colorectal : COMPRENDRE

Des mots pour les maux
Le côlon, aussi appelé gros intestin, est la partie terminale de l’intestin qui se situe entre l’iléum (l’extrémité terminale de l’intestin grêle) et le rectum qui s’abouche à l’anus.
La « muqueuse » est le nom donné à l’ensemble des cellules qui tapissent la paroi interne de l’intestin et du rectum.
Le « péritoine » est une sorte de sac qui enveloppe tout les organes dans le ventre.

Qu'est-ce que le cancer colorectal ?

Le cancer colorectal est un cancer qui se développe aux dépens des cellules glandulaires de la muqueuse de la paroi interne du côlon ou du rectum.
Le côlon est constitué de quatre grandes parties dans lesquelles l’eau va être réabsorbée et où vont se former les matières fécales. Ces différentes parties prennent leur nom de leur localisation anatomique. Le côlon dessine une sorte de cadre carré autour de l’intestin grêle. Ainsi on parle de « côlon ascendant » (ou côlon droit) qui débute à l’extrémité de l’iléon par le « caecum » et qui monte à droite vers le foie. Puis une première courbure se dessine avec le « côlon transverse », qui comme son nom l’indique, traverse l’abdomen de droite à gauche jusqu’en dessous de l’estomac, au niveau de la rate. Le côlon marque un nouvel angle pour devenir le « côlon descendant » (ou côlon gauche) qui se dirige vers le bas au niveau du pelvis et qui décrit une dernière petite courbure où il va prendre le nom de « côlon sigmoïde », pour se terminer dans le « rectum ». Le côlon mesure environ 1m50 de long avec un diamètre d’environ 4 cm.
Les parois du côlon et du rectum sont tapissées de « cellules glandulaires » qui peuvent dans certaines circonstances subir parfois des modifications qui les rendent anormales et augmentent leur multiplication. Le côlon et le rectum contiennent différents types de cellules qui peuvent, chacun, être à l’origine d’une forme de cancer spécifique. Dans la plupart des cas, les cancers colorectaux se développent à partir des glandes, appelées « glandes de Lieberkühn », qui tapissent l’intérieur de la paroi du côlon et du rectum. Cette forme de cancer est appelée « adénocarcinome ».
La plupart du temps, les modifications qui touchent les cellules glandulaires se traduiront par la formation de « polypes » totalement bénins. Mais parfois, la prolifération rapide de ces cellules va évoluer vers une lésion cancéreuse et devenir un cancer à proprement parler : « l’adénocarcinome ». Ce type de cancer représente plus de 95 % des types de cancer colorectaux. Dans plus de 80 % des cas, il provient d’une tumeur bénigne, ou « polype adénomateux », qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
Lorsque les « polypes adénomateux » sont repérés tôt, grâce au dépistage, il est beaucoup plus facile de les surveiller et d’intervenir à temps avant que le cancer ne se déclare et évolue.

Quelles sont les causes du cancer colorectal ?

Il n’existe pas de cause identifiable de survenue du cancer colorectal. Il existe cependant des facteurs de risque qui peuvent favoriser le développement du cancer. Il est important d’avoir à l’esprit que la présence d'un ou plusieurs facteurs de risque n'entraîne pas systématiquement l'apparition d'un cancer. De même, l’absence de facteur de risque reconnu n’empêche pas l’apparition d’un cancer colorectal.
Parmi les facteurs de risques prouvés, on retrouve l’âge, les antécédents familiaux, la présence de polypes, ainsi que deux maladies génétiques, la « polypose adénomateuse familiale » et le « syndrome de Lynch ». L’âge est souvent un facteur de risque que l’on retrouve dans la plupart des cancers. On considère pour la population générale que le risque commence à partir de 50 ans et qu’il se maintient jusque 80 ans. L’âge moyen de survenue et de découverte du cancer colorectal est d’environ 70 ans. Ensuite, avoir des personnes de sa famille ayant déjà fait un cancer du côlon augmente le risque d’en faire un soi-même. On estime que ce risque est deux fois plus grand lorsqu’il s’agit d’un membre affilié au premier degré, c’est-à-dire parents, enfants ou frères et sœurs et qu’il augmente encore plus si le cancer est survenu avant l’âge de 50 ans. La présence de polypes bénins en grand nombre peut également augmenter le risque de dégénérescence vers un cancer. Même si la plupart du temps, ils ne sont pas graves, retirer les polypes permet de revenir à un niveau de risque normal. Enfin, deux maladies génétiques sont à risque très important de cancer colorectal avant l’âge de 30 ans. La première est la « polypose adénomateuse familiale » (PAF) qui est une maladie héréditaire qui provoque le développement de plusieurs milliers de polypes dans le côlon. Même si ces polypes n’ont pas plus de risque d’évoluer en cancer qu’un polype isolé, leur grand nombre augmente mathématiquement la probabilité de survenue d’une néoplasie. La seconde est le « syndrome de Lynch », appelé également « cancer colorectal héréditaire sans polypose ». Cette maladie génétique héréditaire fait également apparaître des polypes mais en moins grande quantité que la PAF. Chez les femmes, il existe un risque associé de développer un cancer de l’endomètre.

Quelles sont les personnes à risque de cancer colorectal ?

Au delà des facteurs de risques identifiés, certaines autres pathologies ou habitudes de vie sont susceptibles d’être associées à la survenue d’un cancer colorectal.
Le diabète ou les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comme la rectocolite hémorragique ou la maladie de Crohn sont plus souvent associés au cancer colorectal.
Parmi les habitudes de vie, certaines peuvent paraitre anodines mais sont appuyées par plusieurs études scientifiques. Au niveau de l’alimentation, sont pointées du doigt la consommation excessive de viande rouge, d’aliments riches en graisses animales, et la sur-cuisson des aliments (barbecue..). Au niveau hygiéno-diététique, sont concernés les personnes en surpoids ou obèses, les consommateurs de tabac et d’alcool, et les personnes qui ne font pas d’activité physique.

Quels sont les signes du cancer colorectal ?

Le cancer colorectal est caractérisé par une évolution lente et à bas bruit.
Dans les premières années de développement, notamment au stade de polype, aucun signe n’est visible ou perceptible. C’est là où réside l’intérêt des campagnes de dépistage, pour intervenir avant que la lésion ne s’aggrave. Mais lorsque le temps passe et que le cancer s’installe, les premiers signes apparaissent. Ils peuvent être, soit en rapport avec les conséquences directes du cancer sur le côlon, soit en rapport avec son extension aux organes voisins.
Le signe le plus fréquent est la présence de sang dans les selles. Cela traduit la présence d’une souffrance de la muqueuse intestinale lorsque la lésion cancéreuse s’étend et vient toucher un petit vaisseau sanguin. Le sang peut être mêlé aux excréments ou non. Sa couleur est généralement rouge car le sang n’a pas le temps d’être totalement digéré par le tube digestif, mais peut tout de même être plus ou moins foncé. Parfois le saignement est tellement infime qu’il n’est pas possible de le distinguer à l’œil nu, d’où l’intérêt des kits de dépistage.
Le deuxième signe majeur est la présence de troubles digestifs. Ils peuvent se manifester sous n’importe quelle forme : diarrhées chroniques, constipation soudaine, des crampes, des gaz ou des ballonnements persistants, des selles plus étroites qu’à l’habitude, une besoin pressant d’aller à la selle ou la sensation de n’avoir pas expulsé tout le contenu fécal.
Des signes plus généraux et non spécifiques au cancer colorectal peuvent également apparaître comme des infections urinaires, une jaunisse, une fatigue intense, une perte d’appétit ou une perte de poids.

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