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Incontinence urinaire

Incontinence urinaire : les fuites ne sont pas une fatalité

La perte involontaire d’urine par les voies naturelles, ou fuites urinaires, définit l’incontinence urinaire et n’est pas une fatalité. Il en existe plusieurs types mais une solution adaptée existe pour chaque.

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Comment prévenir une incontinence urinaire ?

En cas d’incontinence urinaire, il est toujours important de muscler son périnée : faire travailler les muscles du périnée permet de renforcer leur tonus et donc de mieux contrôler l'émission d'urine.
Les exercices dits « de Kegel » sont faciles à réaliser. Ils sont très efficaces contre l'incontinence d'effort. Il faut contracter fortement les muscles de son périnée comme si on voulait arrêter brusquement d’uriner, puis garder la position deux ou trois secondes avant de les relâcher. Il est recommandé de faire trois séries de quinze contractions réparties sur la journée et ce, trois fois par semaine. Réalisés régulièrement, il semble que ces exercices permettent de prévenir de nombreux cas d'incontinence d’effort.

Il est également important de limiter sa consommation d'alcool, de thé et de café (maximum une ou deux par jour). Ces boissons stimulent l’envie d’uriner.
Il faut éviter de boire trop le soir car cela évite à la vessie d’être distendue pendant la nuit, en revanche, cela implique de répartir la ration de liquide à d’autre moments de la journée (matin et après-midi).
Certains sports sollicitent particulièrement le périnée, tels que la course à pied, les sauts, l’aérobic, le volley-ball ou la musculation intensive… et il est préférable de les éviter.

Comment vivre avec une incontinence urinaire ?

L'incontinence urinaire affecte la qualité de vie et il est important d’en réduire l’impact au quotidien en attendant une solution chirurgicale.
Il faut éviter de boire trop le soir pour éviter la distension de la vessie pendant la nuit, par contre, cela implique de répartir la ration de liquide à d’autre moments de la journée (matin et après-midi).
Chez le sujet âgé, il faut adapter son environnement, être proche des toilettes et se procurer les aides disponibles pour faciliter ses déplacements.
Il faut demander conseil au pharmacien pour l’achat de protections spéciales en cas de fuites urinaires.
En cas de surpoids, il faut suivre un régime amaigrissant. Il faut éviter la constipation et réduire sa consommation d’alcool de café et de tabac.
Enfin, il faut pratiquer des activités physiques douces.

Que faire après une chirurgie de l’incontinence urinaire ?

Après une intervention, il est fréquent d’observer un ralentissement du jet urinaire lors de la miction et les besoins d’uriner pressants peuvent persister les premiers mois. Un risque d’infection urinaire est présent les deux premières semaines, il est possible de le réduire en buvant abondamment et en vidant sa vessie régulièrement et complètement (toutes les deux à trois heures pendant la journée).
La reprise des activités doit être progressive en évitant les efforts importants et les rapports sexuels le premier mois.
La reprise des activités professionnelles pourra se faire après un arrêt de travail dont la durée est adaptée à la complexité de l’intervention pratiquée, aux suites opératoires et à la nature du travail pratiqué par le ou la malade. Ainsi, une chirurgie de soutènement vésical par bandelettes chez la femme peut nécessiter un repos de 10 jours environ en cas de travail sédentaire mais celui-ci peut atteindre un mois en cas de travail avec un port de lourdes charges. Lors de la reprise des activités professionnelles, des pauses fréquentes et un accès simplifié aux toilettes sont à prévoir. Pour un travail physique avec port de charges lourdes, la reprise du travail peut nécessiter un aménagement temporaire du poste de travail, à organiser avec la médecine de travail.
La reprise des activités sportives et de loisirs est soumise à l’accord du chirurgien et doit être le plus souvent progressive au bout d’un mois.