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Incontinence urinaire : les fuites ne sont pas une fatalité

Incontinence urinaire : les fuites ne sont pas une fatalité

Incontinence urinaire : les fuites ne sont pas une fatalité
Diy13/iStock
Publié le 05.02.2016
Mise à jour 08.09.2023

Incontinence urinaire : TRAITEMENT

Que peut-on faire en cas d’incontinence urinaire ?

Un exercice physique régulier et un régime alimentaire modéré seront nécessaires pour favoriser une perte de poids en cas de surcharge pondérale.
Chez la femme, un traitement estrogénique local (crème ou ovules) sera nécessaire en cas d’atrophie vulvo-vaginale associée.
Il faut traiter des infections urinaires concomitantes et procéder à la régularisation du transit, éventuellement par la prescription de mucilages et de laxatifs.
Il faut veiller à remplacer les médicaments susceptibles de favoriser l’incontinence urinaire (les anticholinergiques et les opioïdes) dans la mesure du possible. Il est conseillé de diminuer les boissons le soir (après 18 heures).
L’évaluation de ces moyens thérapeutiques sera simplifiée par la réalisation d’un catalogue mictionnel.

Quel est le traitement d’une incontinence urinaire ?

• Chez la femme, la rééducation est proposée en première intention chez les femmes souffrant d’une incontinence urinaire d’effort avec la prescription de 15 à 20 séances au maximum. En cas d’amélioration objective, la prolongation du traitement est possible (10 à 15 séances).
Il existe plusieurs techniques de rééducation. Les exercices du plancher pelvien associés au biofeedback instrumental sont efficaces sur l’incontinence urinaire d’effort.
L’électrostimulation fonctionnelle (fréquence 5 à 25 Hz) et la rééducation comportementale sont efficaces pour améliorer le contrôle des muscles du plancher pelvien, notamment dans les incontinences urinaires par impériosités. Les exercices du plancher pelvien sont plus efficaces pour améliorer la force musculaire que l’électrostimulation fonctionnelle ou les cônes.
En cas d’incontinence urinaire d’effort en rapport avec une hypermobilité urétrale, une bandelette sous-urétrale synthétique posée par voie chirurgicale est le plus souvent proposée. La manœuvre de soutènement de l'urètre moyen, si elle est positive (disparition des fuites) est prédictive d'un bon résultat chirurgical de la bandelette.
En cas d’incontinence urinaire par hyperactivité de vessie réfractaire au traitement médicamenteux par anticholinergiques, la neuromodulation sacrée (implantation d'une électrode de stimulation en regard de la racine sacrée S3) est parfois une option envisageable. En 2014, l'injection intra-détrusorienne de toxine botulique A a également obtenu une autorisation de mise sur le marché dans cette indication.
• Chez l’homme, la rééducation périnéo-sphinctérienne est toujours proposée en première intention à raison de 15–20 séances.
En cas d’incontinence urinaire d’effort par insuffisance sphinctérienne, un traitement chirurgical est proposé en cas d’échec de la rééducation périnéo-sphinctérienne et après avoir objectivé l’insuffisance sphinctérienne. Dans ce cas, on propose, soit un sphincter urinaire artificiel en première intention (traitement de référence), soit une bandelette sous-urétrale ou des ballonnets péri-urétraux en cas d’incontinence urinaire modérée ou en cas de contre-indications au sphincter urinaire artificiel.
En cas d’incontinence urinaire par « urgenturie », il sera proposé une rééducation, un traitement médicamenteux par anticholinergiques en première intention, une neuromodulation sacrée ou, en cas d’échec, des injections intra-détrusorienne de toxine botulique A.

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