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Traitement

Des nanoparticules d’or permettent de soigner le cancer de la prostate

Par Mégane Fleury

Les nanoparticules réagissent aux lumières infra-rouges qu’elles transforment en chaleur. Cette technique leur permet de tuer les cellules cancéreuses, sans endommager les autres. 

artisteer/ISTOCK

Les scientifiques rêvent depuis des siècles de trouver la méthode pour transformer n’importe quelle matière en or. Aux Etats-Unis, des chercheurs sont parvenus à transformer l’or en un médicament. Des nanoparticules du métal précieux permettent de soigner le cancer de la prostate. 

Éviter les effets secondaires 

La prostatectomie est l'une des opérations permettant de soigner le cancer de la prostate. Elle consiste à retirer la prostate et les vésicules séminales. Certains hommes peuvent souffrir d’effets secondaires gênants après la chirurgie, notamment des troubles de l’érection ou une incontinence urinaire. Au sein de l’hôpital du Mont Sinaï à New-York, les chercheurs travaillent sur des alternatives à cette opération qui présenteraient moins de risques d’effet secondaires. Dans cette étude, ils ont testé la technologie Aurolase® sur l’humain après l’avoir validée sur des cellules en laboratoire puis utilisée sur des souris. 

Une opération réussie à 87,5% 

16 hommes âgés de 58 à 79 ans ont participé à la recherche. Tous étaient atteints d’un cancer de la prostate mais à des niveaux de gravité différents. Les nanoparticules d’or utilisées mesurent 150 nanomètres et sont composées d’un noyau de silice et d’une coquille d’or. Lorsqu’elles sont soumises à des lumières infra-rouges, elles absorbent l’énergie pour la transformer en chaleur : cela permet de tuer les cellules cancéreuses sans endommager les tissus qui entourent la tumeur. Après l’opération, les participants ont été suivis pendant douze mois. La technique Aurolase® a été efficace pour 87,5% d’entre eux : les cellules cancéreuses ont été éradiquées. Les nanoparticules sont naturellement évacuées par l’organisme après l’opération, certaines peuvent toutefois rester dans la rate ou le foie, mais cela n’a pas de conséquences sur la santé. 

Aujourd’hui, le cancer de la prostate est le cancer masculin le plus fréquent en France. C’est également le plus meurtrier après le cancer du poumon.