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Surpoids : les réseaux sociaux poussent les enfants à la malbouffe

Par Virginie Galle

Lorsqu'un blogueur vante dans ses vidéos des produits alimentaires malsains, les jeunes ont tendance à les consommer. 

scyther5 / istock.

Une nouvelle étude publiée dans Pediatrics vient de démontrer que les réseaux sociaux ont une mauvaise influence sur l’alimentation des enfants, les poussant à mal et trop manger.

Selon un récent rapport de l'Ofcom, les enfants britanniques ont de plus en plus accès aux réseaux sociaux. Environ 93% des 8-11 ans surfent sur internet, 77% utilisent YouTube et 18% ont un compte Instagram ou Snapchat. Chez les plus âgés (12-15 ans), ces chiffres montent respectivement à 99%, 89% et 69%. En France, 76% des 12-17 ans utilisent les réseaux sociaux.

Les jeunes sont particulièrement friands des "vloggers"

Sur tout ce que propose la Toile, les jeunes sont particulièrement friands des "vloggers", c’est-à-dire des blogueurs qui s’expriment via des vidéos, dans lesquelles ils font régulièrement de la publicité pour certains produits alimentaires afin de se rémunérer.

Au cours de l'étude, 176 enfants âgés de 9 à 11 ans ont été répartis au hasard en trois groupes : le premier a visionné plusieurs fois un vlogger mangeant des collations malsaines, le deuxième a observé un vlogger s’alimentant correctement et le troisième a regardé un vlogger vantant les mérites de produits non alimentaires.

Bilan : par rapport au troisième groupe, les enfants du premier ont consommé 32% plus de calories provenant de produits alimentaires trop gras, trop sucrés ou trop salés, et 26% plus de calories au total, c’est-à-dire en incluant les aliments sains.

"Les vloggers ne devraient pas être autorisés à promouvoir des aliments malsains"

"Ces résultats indiquent que la promotion d'aliments malsains via les vloggers augmente l'apport énergétique immédiat des enfants", déclarent les auteurs de l’étude. "Des restrictions plus strictes sont nécessaires en ce qui concerne le marketing numérique des aliments malsains auxquels les enfants sont exposés, et les vloggers ne devraient pas être autorisés à promouvoir des aliments malsains auprès des jeunes gens vulnérables sur les médias sociaux", concluent-ils, catégoriques.

Le surpoids et l'obésité touchent 18% des jeunes français âgés de 3 à 17 ans. Ils peuvent plus facilement souffrir de dépression, de maladies cardio-vasculaires, de diabète, d’hypertension, de problèmes articulaires et de troubles respiratoires. Plus tard, ils auront plus de risques de développer des cancers du foie, de l'utérus et du sein.