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QUESTION D'ACTU

Dépendance

Réseaux sociaux : un simple logo suscite le plaisir chez les usagers

L'usage intensif des réseaux sociaux a ses risques. Chez les plus gros utilisateurs, la réponse aux stimuli se rapproche beaucoup du mécanisme des addictions.

Réseaux sociaux : un simple logo suscite le plaisir chez les usagers stockasso/epictura




Amour ou addiction ? Les rapports entre les utilisateurs et les réseaux sociaux sont parfois ambivalents. Entre les sollicitations permanentes et le plaisir tiré de leur usage, il s’avère parfois difficile de s’en défaire. Si le terme d’addiction lui-même est sujet à controverse, un vrai rapport de dépendance s’établit.

En témoigne une étude parue dans Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking. Elle montre qu’une image, même vague, des réseaux sociaux les plus utilisés, provoque une réaction de plaisir chez celui qui la regarde. Voilà qui n’aide pas vraiment à décrocher.

Le plaisir

Les auteurs de ces travaux, en poste à l’université d’Etat du Michigan (Etats-Unis), ont recruté 200 volontaires et leur ont fait subir une série de tests. D’abord, ces participants ont été positionnés face à un écran. Des images ont défilé. Dans certains cas, le logo de Facebook – ou une capture d’écran – était projeté, suivi d’un symbole chinois. Dans d’autres cas, l’image était standard.

Après chaque image, les individus étaient interrogés sur le sentiment suscité par ces images. Le résultat est frappant : chez les plus gros utilisateurs, la simple vue du logo de la firme de Cambridge (Etats-Unis) suscite du plaisir. Ils apprécient donc plus le symbole chinois qui suit. Ce qui ne se retrouve pas chez les autres volontaires.

« Les personnes s’habituent à ce sentiment de plaisir quand ils vont sur Facebook, explique Allison Eden. Même avec un élément aussi simple que le logo, le mur d’un ami ou tout élément associé à Facebook, l’association positive est réactivée. »

Une pulsion irrépressible

Et la deuxième étude, réalisée auprès des mêmes participants, montre bien qu’un mécanisme proche de l’addiction se met en place. Le fait de consulter son mur répond à une pulsion presque incontrôlable, le fameux craving qui s’installe dans les addictions. Si on y ajoute le mécanisme de récompense obtenu par le plaisir suscité, tous les éléments sont réunis.

« Les résultats de cette étude vont dans le sens de travaux précédents sur les déclencheurs de l’envie irrépressible associée à certains aliments – comme le chocolat – ou à certaines substances – comme la nicotine », confirme Brenda Wiederhold, rédactrice en chef de la revue.

Et les mécanismes de la dépendance sont réels puisque, s’ils tentent de réguler leur utilisation sans succès, les usagers se sentent mal. « Les médias, y compris les réseaux sociaux, figurent parmi les objectifs les plus difficiles à atteindre, rappelle Allison Eden. Les personnes essaient de se réguler mais ont beaucoup de mal à le faire. »

Cela s’explique par le fait que la réponse au plaisir suscité par les réseaux sociaux est acquise. Il est donc plus difficile de s’en défaire. Une solution persiste : se débarrasser des stimuli présents dans l’environnement, en retirant le site de ses favoris – pour les utilisateurs d’ordinateurs – ou en déplaçant le raccourci sur une page qui n’est pas celle d’accueil – pour les adeptes du Smartphone.

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