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Congrès américain

Dépression et anxiété sociale unies dans le cerveau

Par Benjamin Badache

Des chercheurs de Chicago ont découvert à l’IRM une anomalie du cerveau commune chez les personnes souffrant de dépression et chez celles qui ont une anxiété sociale.

SergIllin/epictura

La dépression et l’anxiété sociale sont liées. Une étude présentée lors de la réunion annuelle de la Radiological Society of North America, établit une proximité entre ces deux troubles psychologiques.
Les personnes atteintes de dépression se désintéressent souvent des activités dont elles jouissaient auparavant et connaissent parfois des difficultés à sortir de leur lit. Parfois, elles peuvent également ressentir des envies suicidaires.
Les troubles à type d'anxiété sociale correspondent à une peur intense d'être regardé et jugé par les autres. Les symptômes peuvent être assez extrêmes mais, de manière générale, ils se définissent par la difficulté à développer des relations sociales normales.

Des mécanismes similaires

Les deux maladies partagent certains signes cliniques suggérant que les deux troubles pourraient avoir des mécanismes cérébraux similaires. Le Dr Zhao et le coauteur Su Lui ont utilisé l'IRM pour évaluer les altérations de la matière grise du cerveau (là où il y a les corps cellulaires des cellules nerveuses) chez les patients atteints de ces deux maladies (37 dépressions, 24 anxiétés sociales) et chez des témoins sains (n = 41) : ils se sont concentrés sur l'épaisseur du cortex, qui est la matière grise de la couche externe du cerveau, impliquée dans la pensée et les phénomène conscients.

Des anomalies similaires du cortex en IRM

Chez les 2 types de malades, l’IRM objective des anomalies du cortex cérébral (épaississement ou amincissement) dans les dans les réseaux neuronaux dorsaux de l'attention et les réseaux neuronaux de la priorisation des informations. Le réseau de la priorisation des informations détermine quels sont les stimuli qui méritent notre attention tandis que le réseau d'attention dorsale joue un rôle important dans la concentration et l'attention. La différence est nette par rapport aux témoins, par exemple il existe un épaississement du cortex insulaire dans les 2 maladies. Ceci peut-être un mécanisme adaptatif ou un trouble responsable

Ainsi, bien que de présentations cliniques différentes, la dépression unipolaire et l’anxiété sociale partagent des anomalies anatomiques communes touchant le cortex cérébral