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Urticaire : une maladie le plus souvent inflammatoire

Urticaire : une maladie le plus souvent inflammatoire

Urticaire : une maladie le plus souvent inflammatoire
© Inserm/Nicolas, Jean-François
serimedis.inserm.fr

Urticaire : CONSULTATION

Quand faut-il consulter ?

Le plus souvent, l’urticaire disparaît sans traitement en quelques heures. Mais si les lésions persistent ou progressent, il est important de consulter un médecin. C’est donc le cas si l’urticaire s’étend sur la surface du corps, sur plusieurs centimètres (les médecins les appellent alors des « placards »), si les démangeaisons persistent après 24 heures de traitement, voire plus d’une semaine, si une nouvelle poussée d’urticaire apparaît peu de temps après la première et dans les cas d’urticaire chronique (persistant).
Il faudra également consulter si l’éruption cutanée est associée à une maladie allergique, comme l’asthme, ou à d’autres signes comme des articulations gonflées et douloureuses ou une fièvre.
En cas d’œdème de Quincke, et du fait du risque de gène respiratoire, il faut consulter en urgence.

Comment faire le diagnostic ?

Le diagnostic de l’urticaire ne pose généralement pas de problème, mais c’est la recherche de la cause qui peut nécessiter de nombreux examens. Le coupable est identifié dans moins d’un tiers des cas, mais cette enquête est néanmoins nécessaire car elle permettra éventuellement de proposer des évictions contre les agents ou les circonstances déclenchantes.
L’enquête s’articule en fonction du type de l’urticaire : aigu, chronique ou physique.
En cas d’urticaire aigu, un bilan allergologique est indispensable s'il existe une suspicion d'allergie. Ce bilan repose sur la réalisation de tests cutanés (« Prick-tests ») parfois complétés par des dosages d'anticorps IgE spécifiques dans le sang.
Cette suspicion d’allergie est basée sur l'apparition en moins d'une heure de plaques d'urticaire ou d'un œdème après l'ingestion d'un aliment « suspect », d'un médicament ou d'une piqûre d'insecte, l'association fréquente à des signes digestifs ou respiratoires et une durée de la crise courte n'excédant pas 24 heures.
Parmi les aliments « suspects », l'arachide, les fruits à coques (noix, noisettes, amandes…), les œufs, le lait de vache sont les plus fréquemment en cause chez le nourrisson et le jeune enfant alors que les fruits de mer, les poissons, les fruits à coques et les fruits à noyaux sont souvent incriminés chez l'adulte. Parmi les médicaments, les antibiotiques et notamment les pénicillines sont les principaux responsables d'urticaire aiguë allergique. L'allergie aux venins concerne essentiellement les guêpes et les abeilles.
En cas d’urticaire chronique, le bilan allergologique est inutile car il ne s’agit pas d’une maladie allergique. En revanche, l'urticaire chronique est parfois associée à d'autres maladies et, en particulier, à une maladie auto-immune. Un bilan sanguin n'est nécessaire que si l'urticaire résiste à un traitement antihistaminique simple et si elle est associée à des symptômes autres que l'urticaire.
En cas d’urticaire physique il n'y a pas de prise de sang à demander hormis lors d’un urticaire au froid car des protéines qui « coagulent » au froid peuvent être mises en évidence (« cryoglobulines »). En revanche, des « tests physiques » peuvent être proposés afin de confirmer le type d'urticaire : test du glaçon sur l'avant-bras en cas de suspicion d'urticaire au froid, pose d'un poids sur une épaule en cas de suspicion d'urticaire retardée à la pression…

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