ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > L’âge des spermatozoïdes pourrait influer sur la santé et l'espérance de vie du bébé

Fertilité

L’âge des spermatozoïdes pourrait influer sur la santé et l'espérance de vie du bébé

Par Mégane Fleury

Plus les spermatozoïdes sont anciens, plus la progéniture serait en bonne santé et vivrait longtemps. Bizarre ? On vous explique.

vchal/ISTOCK

Environ 100 millions de spermatozoïdes sont présents dans un millilitre de sperme. Leur forme peut varier. Des chercheurs suédois et anglais montrent que l’âge des spermatozoïdes influe sur leur qualité : plus ils seraient "vieux", plus leur progéniture serait saine et elle-même dotée d’une importante longévité. Les conclusions de cette étude, menée par les universités d’Uppsala en Suède et d’Est Anglia au Royaume-Uni, ont été publiées dans la revue scientifique Evolution Letters. 

Les scientifiques ont utilisé des poissons zèbres pour leur recherche. 70 à 85 % des gènes de cette espèce tropicale ont un équivalent chez l’Homme. Plusieurs caractéristiques de cet animal lui ont permis de devenir un organisme modèle très important dans la recherche. Et pour cette étude, les chercheurs se sont intéressés à son système de reproduction. 

Des poissons en meilleure santé et avec une plus grande longévité 

Les scientifiques ont d’abord collecté des gamètes mâle et femelle, puis ils ont réparti les spermatozoïdes en deux groupes distincts en fonction de leur âge. Le premier groupe a été directement utilisé pour la fécondation in-vitro, le second l’a été après 25 secondes. Pendant deux ans, les chercheurs ont suivi les évolutions des progénitures issues de cette expérience. 

"Jusqu’ici, tout le monde présumait que savoir quel spermatozoïde féconde l’ovule n’avait pas tellement d’importance, du moment qu’il était capable de le féconder", explique Simone Immler, une des auteurs de cette étude. Mais les résultats de leur expérience prouvent le contraire : les poissons issus des spermatozoïdes "plus anciens" étaient généralement en meilleure santé, et plus fertiles que les autres, alors qu’ils provenaient du même géniteur. Selon les chercheurs, ces résultats pourraient permettre d’améliorer les techniques de fécondation in-vitro. Pour l’heure, ils poursuivent leurs recherches pour mieux comprendre quels sont les gènes impliqués dans ce processus.