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Coups de soleil, eczéma

Médicaments : surveiller les effets néfastes avec le soleil

Par Julie Levallois

Profiter du soleil peut comporter quelques risques quand on est sous traitement. Plusieurs types de médicaments favorisent des interactions néfastes avec les UV.

Christin_Lola/epictura

Ecran solaire, lunettes de soleil, casquette… Les mesures de protection contre le soleil sont bien connues des Français. Mais une autre précaution doit être prise avant de lézarder sur la plage. Vérifier la notice de ses médicaments. Car certaines molécules peuvent provoquer « des réactions anormalement exagérées de la peau » face à l’astre qui nous éclaire. Ce que rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Plusieurs classes de médicaments peuvent sensibiliser la peau au soleil. Les plus connus sont des gels, destinés à une application locale. Mais des traitements par voie orale peuvent aussi avoir des effets néfastes lorsqu’ils interagissent avec les UV. C’est le cas de certains antibiotiques, antidépresseurs ou encore molécules destinées à combattre les troubles du rythme cardiaque.

Deux types de symptômes

La liste des molécules concernées est détaillée sur le site du Syndicat national des dermatologues français (SNDV). Celui-ci alerte aussi sur les risques associés à certains cosmétiques, comme le musc, filtres solaires ou végétaux – comme les lichens ou les frullania.

Les notices d’information précisent lorsqu’un risque de photosensibilisation existe. Il est notifié par un triangle rouge enfermant l’image d’un soleil et de nuages, sous lequel est écrit « Ne pas exposer les zones traitées au soleil, même voilé, ni aux UVA. »

Les réactions exagérées au soleil ne sont pas systématiques mais restent imprévisibles. Afin de limiter les risques, les personnes concernées se voient conseiller d’utiliser des vêtements pendant toute la durée du traitement et deux semaines après son arrêt.

En cas de manifestation cutanée, l’arrêt immédiat du médicament est recommandé. Une photosensibilisation peut se traduire par deux grands groupes de symptômes : un coup de soleil (phototoxicité) ou une réaction de type eczéma (photoallergie), pouvant aller jusqu’à l’apparition de cloques.

Des tatouages éphémères très allergisants

L’été, ses plages, ses barbecues… et ses tatouages éphémères. En saison estivale, les tatouages temporaires au henné connaissent un vrai regain d’intérêt. Mais comme le rappelle l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), quelques règles de prudence sont à respecter avant de sauter le pas. Car les produits utilisés peuvent provoquer de sévères allergies. En cause, « l’ajout illégal de la paraphénylènediamine » dans le henné, pour que le tatouage dure plus longtemps.

Chaque année, une dizaine de cas d’eczéma allergique de contact, liés au tatouage au henné, sont signalés à l’ANSM. Cette réaction survient dans les semaines suivant sa réalisation. Outre la gêne qu’elle peut occasionner, l’allergie peut sensibiliser à d’autres produits utilisés dans les vêtements et les colorations capillaires. Ce qui devient vite handicapant.