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Allergologie

Les allergies plus sévères cette année… la chaleur pas seule en cause !

Par Camille Sabourin

La chaleur apparue tôt dans la saison a certes contribué à la dissémination d'une très grande quantité de pollens de graminées, favorisant ainsi les allergies au pollen. Mais pas que… La pollution aggrave la situation qui reste très préoccupante…

Jevtic / iStock

Le pic allergique du printemps est en train de passer. Mais les pollens de graminées sont encore très présents sur l'hexagone ; c’est plutôt tardif et surtout très violent.

De nombreux Français ne se sentent pas bien. Ce que l’on appelle le rhume des foins, selon le réseau de surveillance, a envahi presque tout le pays. Comment peut-on expliquer cette explosion ?

C’est l'alternance des épisodes de forts orages et de canicules, qui a rendu le risque allergique au pollen maximal. Un risque de 5 sur une échelle de 5 sur la quasi-totalité de la France. En comparaison, d'octobre à février, ce risque est de 0. Soleil et vent, c’est un cocktail idéal pour disséminer le pollen des graminées produit par les herbes au bord des routes. 

Les allergies respiratoires ont doublé au cours des vingt dernières années dans les pays industrialisés. Les citadins sont théoriquement moins exposés, même s’il n’y a pas que du béton dans nos villes et que le vent se charge d’amener les pollens ; c’est certain que l’importance de la végétation joue un rôle.

Mais on estime que c’est surtout le changement climatique qui serait la cause de cette augmentation de la production de pollens. Les températures plus élevées allongent leur durée de la fabrication et leur répartition. Certaines zones du pays où les températures étaient plus froides sont donc touchées plus durement qu’autrefois. On ajoute à cela la concentration en CO2 liée à la pollution qui rend certains pollens plus allergisants. Conséquence, depuis plusieurs années, le nombre de personnes touchées ne fait qu’augmenter.

Plus de pollens et donc plus d'allergiques ! Plus de pollution et plus de gravité 

On pense que les polluants atmosphériques affaiblissent la réactivité des bronches et, dans le même temps, accentuent l’irritation des muqueuses nasales ou oculaires. Les polluants atmosphériques altèrent la structure des grains de pollen en les rendant beaucoup plus petits. De taille microscopique, ils pénètrent le système respiratoire beaucoup plus profondément. Cela se traduit par des réactions explosives nez bouché et yeux gonflés, un état de « pas bien » très désagréable et parfois de l’asthme. Nos autorités de santé disent qu’il faut informer… Pour moins polluer certainement parce que, pour les symptômes, ceux qui en souffrent le savent très vite.

Alors il y a des précautions à prendre, comme se laver les cheveux avant de se coucher pour éviter de respirer toute la nuit les pollens déposés sur les cheveux. Bien aspirer les moquettes, nettoyer, aérer. Mais on se tourne surtout vers les médicaments qu’on appelle des antihistaminiques, qui marchent plutôt bien, mais qui ont tendance à rendre assez somnolent…