ACCUEIL > LES MALADIES > Dépression de l’enfant et l’adolescent : la psychothérapie en 1er choix

Dépression de l’enfant

Dépression de l’enfant et l’adolescent : la psychothérapie en 1er choix

La dépression de l’enfant et l’adolescent est une maladie sous-estimée du fait de la différence de présentation par rapport à l’adulte. En revanche, on voit souvent des épisodes dépressifs chez les adolescents qui sont des plaintes, mais pas des maladies dépressives proprement dites. La catastrophe serait de médicaliser ces plaintes et encore plus de déclencher la prise d’antidépresseurs.

BrianAJackson/iStock
COMPRENDRE
DIAGNOSTIC
TRAITEMENT
VIVRE AVEC
PLUS D’INFOS

Quelle est la fréquence des signes gênants après guérison ?

On parle de « symptômes résiduels » lorsque l'état dépressif s'améliore, mais que certains troubles persistent. La « rémission symptomatique » est, en effet, définie par les médecins comme une diminution des scores en dessous de 7 sur « l'échelle de Hamilton », qui est l'échelle la plus classique d'évaluation des signes dépressifs.
Or, des études ont montré que près d’un quart des malades qui sont en rémission après traitement, selon l’échelle de Hamilton, pouvaient garder des difficultés de concentration, des troubles du sommeil, un peu de fatigabilité et des difficultés à prendre des décisions : ils sont donc encore handicapés dans le domaine social et professionnel (« trouble du fonctionnement social »).

Comment aider un enfant ou un adolescent dépressif ?

Le suivi de la dépression sur le long terme est important. Le traitement (psychothérapie associée ou non à des antidépresseurs) doit dans l’idéal être mis en place rapidement. Son suivi régulier, prévient les complications de la dépression, comme le risque suicidaire, le passage à la chronicité et les récidives.
Le plus important pour que le malade suive bien son traitement est d’abord qu’il soit persuadé que la dépression est une maladie, que le traitement est utile et qu’il ait accepté de se faire soigner. L’autre élément important est que le malade ait une bonne relation avec le professionnel choisi pour la psychothérapie (psychiatre, psychologue).
En tant que parents, il faut garder l’œil ouvert sur de soudains changements de comportement de l’enfant. La situation peut s’aggraver rapidement. Un enfant n’a pas la force nécessaire pour surmonter sa détresse et il a besoin de l’aide de ses parents et de leur attention.
Il est très important de le rassurer et de lui dire qu’il aura toujours le soutien et l’affection de ses parents. Il faut absolument rester présent dans son quotidien et l’accompagner dans ses diverses activités. Il faut garder du temps pour discuter avec l’enfant et l’écouter, il doit sentir que ses parents sont attentifs à ses soucis.
S’il choisit de se confier à une autre personne (grands-parents, oncles, tantes, amis de la famille ou enseignants…), les parents ne doivent pas se vexer et se sentir exclus. L’essentiel est que l’enfant ou l’adolescent ne reste pas seul avec sa souffrance et que la discussion soit un exutoire pour lui. Il peut montrer une certaine pudeur à parler à ses parents et se sentir plus à l’aise avec une tierce personne.
Si la situation ne s’améliore pas, voire si son état s’aggrave, les parents ne doivent pas hésiter à consulter rapidement. Un épisode dépressif chez l’enfant peut se répéter à l’adolescence ou à l’âge adulte. Les enfants qui ont souffert de ce type de trouble psychologique doivent être suivis régulièrement et apprendront, peu à peu, à vivre avec leur vulnérabilité.
Une hygiène de vie peut participer à la guérison. Il faut adopter des horaires de vie réguliers et dormir suffisamment, quitte à se faire aider par un traitement dans un premier temps. Pratiquer une activité physique régulière joue un rôle important au cours de la dépression et il est nécessaire de trouver une activité physique au moins 30 minutes, trois à cinq fois par semaine.
Un régime alimentaire équilibré peut être intéressant en privilégiant les fruits et les légumes frais, ainsi que les poissons et les huiles végétales.