- Entre le 1er juin et le 30 septembre 2024, 1.244 noyades ont été enregistrées dont 350 suivies de décès.
- 56 % des victimes de noyade sont des adultes, notamment des personnes de plus de 65 ans.
- Les moins de 6 ans représentent pour leur part un peu plus du quart (29 %) des noyades.
Alors que les ponts du mois de mai et de juin nous donnent un avant-goût des vacances, Santé publique France appelle à la vigilance pendant les baignades. En effet, son bilan annuel des noyades survenues durant l’été 2024 révèle que le nombre de noyades reste très élevé avec 1.244 incidents entre le 1er juin et le 30 septembre. Il note entre autres “une hausse préoccupante des noyades en période de fortes chaleurs”.
Noyade : une hausse importante pendant les coups de chaleur en 2024
Sur les 1.244 noyades comptabilisées l’été dernier, 350 ont entraîné le décès du nageur. Cela représente 28 % des noyades. Un chiffre stable par rapport à 2023 (27 %). "Cependant, les résultats montrent une hausse de 41 % des noyades pour la période du 16 juillet au 15 août 2024 par rapport à la même période en 2023, en lien probable avec des épisodes répétés de fortes chaleurs, rendant la baignade très attractive", précise Santé Publique France.
Lorsqu’on est proche de l’eau, nos craintes d’accident sont surtout tournées vers les enfants. Pourtant, les adultes sont les principales victimes de l’eau. Ils représentent 56 % des interventions et 9 décès sur 10. Toutefois, les tout-petits sont aussi des victimes fréquentes : 29 % des noyades concernent des enfants de moins de 6 ans.
Six noyades sur 10 et 56 % de celles suivies de décès ont pris place en régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes. "Tous âges confondus, environ la moitié des décès par noyade survient dans des cours d’eau ou plan d’eau. Pour les autres lieux, la majorité des décès par noyade chez les adultes a lieu en mer tandis que les noyades suivies de décès chez les moins de 18 ans ont principalement lieu en piscine privée", prévient le bilan.
Noyade des adultes : comment l’éviter ?
En 2024, 56 % des noyades ont concerné les adultes, et plus particulièrement les seniors. Ainsi, outre les messages sur la surveillance permanente et rapprochée des enfants, les autorités sanitaires ont prévu de renforcer la prévention à destination des personnes âgées en 2025.
"La baignade est une activité physique qui sollicite beaucoup le cœur. Les maladies cardiaques, comme l'hypertension ou l'insuffisance cardiaque, peuvent entraîner une fatigue et de la difficulté à nager", rappellent les autorités. Par ailleurs, des troubles neurologiques comme la maladie de Parkinson ou l'épilepsie peuvent aussi affecter les capacités de natation. "Des médicaments peuvent affecter vos réflexes et votre vigilance dans l'eau. C'est le cas par exemple des anxiolytiques, somnifères et antidépresseurs", ajoutent les experts.
Une fois, ces mises en garde faites, ils recommandent aux seniors de :
- reporter la baignade s’ils ne se sentent pas en forme : fatigue, frissons, courbatures… ;
- adapter l'intensité et la distance de nage à leurs capacités, surtout après une longue période d’inactivité ;
- demander conseil à leur médecin ou au pharmacien, en particulier en cas de maladie chronique ou de prise de médicament ;
- ne pas consommer d’alcool avant et pendant la baignade.
Il est également essentiel de prévenir un proche avant d’aller se baigner, de respecter les consignes de sécurité et les interdictions de baignade et de privilégier les zones de baignade surveillées par des sauveteurs professionnels. De plus, il est important de vérifier les conditions météorologiques.
Dernier conseil : il faut rentrer dans l’eau progressivement en mouillant sa tête, sa nuque et son ventre, surtout lorsque la différence de température entre l'eau et l'air est importante. Cela permet de réduire les risques de chocs thermiques.