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Oncologie

Cancer des ovaires et des seins : il faut aider les femmes porteuses du gène BRCA à se détendre

Par Mathilde Debry

Les femmes porteuses du gène BRCA vivent mieux leur situation lorsqu'on leur enseigne des techniques anti-stress, ce qui les aide à prendre des décisions thérapeutiques importantes. 

evgenyatamanenko / istock.
Lorsque plusieurs membres d'une même famille présentent le même cancer, il peut s'agir d'un cancer héréditaire dû à une mutation d'un gène.
Dans les cas du cancer du sein ou de l'ovaire, il peut s'agir d'une mutation des gènes BRCA1 ou BRCA2.

Difficile de vivre avec le gène BRCA, qui a conduit l’actrice Angélina Jolie à se faire enlever les seins et les ovaires pour éviter de développer un cancer. Pour aider les femmes porteuses de cette mutation prédisposant fortement au développement de tumeurs, des chercheurs ont décidé de leur faire suivre une thérapie de réduction du stress, qui s’est avérée clairement bénéfique sur plusieurs plans.

Interventions non pharmacologiques

Ils justifient leurs démarches comme suit : "le risque élevé de cancers du sein et de l'ovaire conféré par le fait d'être porteur d'une variante germinale BRCA1 ou BRCA2 peut avoir un impact négatif sur le bien-être physique et psychologique" des femmes, écrivent-ils. "De nouvelles interventions non pharmacologiques sur le bien-être des femmes porteuses de variants BRCA ont rarement été testées jusqu’ici", ajoutent-ils.

Pour ce faire, ils ont inclus dans une cohorte d’étude 100 femmes porteuses du gène BRCA. Pendant douze semaines, 50 ont suivi des exercices destinés à réduire leur stress, et 50 autres ont continué de vivre normalement.

Un meilleur sommeil

A la fin de l’expérience, le groupe suivant le programme anti-stress a obtenu de meilleurs scores moyens pour tous les paramètres de bien-être psychologique suivants : épanouissement personnel (73 vs 65,76) ; augmentation du nombre de relations positives (71.17 vs 65.06) ; définition de buts dans la vie (67.57  vs 61.18) et acceptation de soi (66.93 vs 58.09). Les personnes suivant la thérapie ont également vu leur sommeil s’améliorer.

"Après l'intervention, les participantes ayant suivi l'IBSR* avaient une opinion plus favorable sur l'ovariectomie et la mastectomie réduisant les risques", complètent les chercheurs. Et de conclure : "ces résultats suggèrent que la méthode IBSR peut être utilisée comme un outil pour améliorer le bien-être psychologique des femmes porteuses de variants BRCA et les aider à envisager une chirurgie de réduction des risques".

*"Inquiry Based Stress Reduction", une thérapie anti-stress appelée "Réduction du stress basée sur l'enquête".

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