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Traitement

Brûlure : la luminothérapie accélère la guérison

Par Diane Cacciarella

La photobiomodulation, une technique dérivée de la luminothérapie, pourrait accélérer la guérison des brûlures en activant une protéine qui contrôle la croissance et la division cellulaire.

humonia/iStock
La photobiomodulation, une technique dérivée de la luminothérapie, pourrait accélérer la guérison des brûlures allant jusqu’au troisième degré.
À terme, les chercheurs souhaitent que la photobiomodulation constitue un nouveau traitement pour les personnes brûlées.

La luminothérapie peut être un moyen de lutter contre la dépression saisonnière. Les individus s’exposent, généralement via une lampe, à des rayonnements lumineux blancs, qui imitent ceux du soleil et en ont d’ailleurs plusieurs bienfaits. Selon une étude récemment publiée dans la revue Scientific Reports, la luminothérapie pourrait avoir d’autres vertus. Les chercheurs estiment que la photobiomodulation - une technique dérivée de la luminothérapie - pourrait accélérer la guérison des brûlures. En règle générale, la photobiomodulation est utilisée pour soulager la douleur, favoriser la guérison et la régénération des tissus. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont donc testé cette technique sur des brûlures de souris. Résultat : elle a permis de réduire l’inflammation en activant une protéine qui contrôle la croissance et la division cellulaire.

À terme, la photobiomodulation pourrait être un traitement

La thérapie par photobiomodulation a été utilisée efficacement dans les soins oncologiques de support (pour soulager les patients atteints de cancer), la dégénérescence maculaire (d’une partie de la rétine) liée à l'âge et la maladie d'Alzheimer, souligne Praveen Arany, l’un des auteurs de l’étude. Une caractéristique commune de ces pathologies est le rôle central de l'inflammation. Ce travail fournit la preuve que la protéine activée par la photobiomodulation a la capacité d’atténuer l'inflammation, tout en favorisant la régénération tissulaire”. À terme, le but des scientifiques est d’intégrer la photobiomodulation aux autres thérapeutiques visant à soigner les brûlures. 

Les brûlures de premier, deuxième et troisième degré

Les chercheurs ont mené leurs travaux sur des brûlures dites de troisième degré - les plus graves - sur une période de neuf jours. Il existe trois degrés de brûlures, définis en fonction de la quantité et de la profondeur de la lésion tissulaire. Quand la peau brûlée est rouge et sèche, mais sans cloque, c’est une brûlure au premier degré. Il peut par exemple s’agir d’un coup de soleil superficiel. Le deuxième degré se divise en deux catégories : superficiel (quand c’est gonflé, rouge et suintant, avec des cloques contenant du liquide) et profond (lorsque la peau brûlée, sous des cloques blanchâtres, est pâle. Dans ce cas, la couche profonde du derme est atteinte ainsi que les terminaisons nerveuses). Enfin, la brûlure de troisième degré se reconnaît à l’aspect brun ou noir de la plaie, sans cloque et en creux. Autour, les nerfs sont détruits, les muscles et les os peuvent aussi être touchés. 

En cas de brûlure, que faut-il faire ?

Lorsqu’un individu se brûle, la première chose à faire est bien évidemment de le soustraire de la source de chaleur. Si la brûlure est importante, il faut recouvrir la personne d'une couverture ou d'un vêtement en tissu non synthétique pour éviter les chocs thermiques. Le tout, sans lui ôter ses habits et ce, d’autant plus s'ils collent à la peau, il faut absolument qu’elle les garde. Si la plaie est moins grave, il faut faire couler de l’eau dessus, à une température comprise entre 15 et 25 degrés pendant au moins 15 minutes. Mais, si le blessé ressent une sensation de froid ou de malaise, arrêtez immédiatement. En cas de doute sur le degré de gravité, n’hésitez jamais à appeler les secours au numéro 15 ou 112. Enfin, derniers conseils : n’appliquez pas de crème ou de pommade directement après la brûlure et n’utilisez jamais de glace ou d’eau très froide, qui pourraient endommager la plaie.