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Lésions cérébrales

Luminothérapie : des bienfaits sur les traumatismes crâniens

La luminothérapie a un effet mesurable sur les lésions du cerveau. C'est ce que montre une étude menée par le Centre Wellman de photomédecine de l'Hôpital général du Massachusetts (États-Unis).

Luminothérapie : des bienfaits sur les traumatismes crâniens GrashAlex/istock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs américains assurent avoir mesuré grâce à des IRM et des tests cognitifs les effets de la luminothérapie proche infrarouge de faible niveau (LLLT) sur les lésions traumatiques du cerveau.
  • Selon cette première étude, les effets de la lumière seraient mesurables par rapport à un groupe-témoin. Cependant beaucoup de mécanismes restent à éclaircir.

Et si la lumière pouvait soigner les traumatismes crâniens ? C'est cette surprenante conclusion à laquelle aboutit une première étude menée par un Centre dédié à la luminothérapie et dépendante de l'Hôpital général du Massachusetts (États-Unis). Le résultat de leur recherche a été publiée dans la revue JAMA Network open le 14 septembre dernier avec l'appui du Département de la Défense des États-Unis. Selon Rajiv Gupa, co-auteur de l'étude et directeur du laboratoire de tomodensitométrie ultra-haute résolution de l'Hôpital général du Massachusetts, ce travail a été inspiré par le fait que l'armée américaine est souvent confronté à ce genre de blessure dans ses rangs.

Les chercheurs ont mené une étude clinique randomisée sur les effets de la luminothérapie proche infrarouge de faible niveau (LLLT) chez des patients ayant récemment subi une lésion cérébrale modérée. Selon ce centre de recherche le LLLT serait "neuroprotecteur grâce à un mécanisme médié par des organes intracellulaires spécialisés appelés mitochondries."

Des différences statistiques entre le traitement par LLLT et le placebo

L'essai clinique randomisé a inclus 68 patients atteints de lésions cérébrales traumatiques modérées. Un premier groupe a reçu LLLT, via le casque spécial, qui a livré la lumière. Un deuxième groupe a servi de groupe-témoin et a porté le casque durant la même durée sans aucun traitement prodigué. Au cours de l'étude, les cerveaux des sujets ont été testés pour la neuroréactivité en utilisant des mesures d'imagerie par résonance magnétique quantitative (IRM) et les sujets ont également subi une évaluation de la fonction neurocognitive. Les patients ont passé trois IRM : l'une 72 heures après la blessure, une deuxième 2 à 3 semaines après et enfin une dernière trois mois après. À cela s'ajoute des évaluations cliniques à chacune des IRM ainsi qu'une autre supplémentaire 6 mois après.

Les chercheurs ont découvert qu'ils pouvaient mesurer les effets de la LLLT transcrânienne sur le cerveau. Les études IRM ont montré des différences statistiquement significatives dans l'intégrité de la myéline entourant les neurones des patients traités par rapport au groupe témoin. Un résultat prometteur d'autant plus que que ces patients n'ont pas reçu d'autres traitements. Aucun effet secondaire n'a été enregistré. "Au cours de cet essai, nous nous demandions si la lumière passerait bien le cuir chevelu et le crâne, si la dose était suffisante et si elle suffirait à engager le substrats neuronaux responsables de la réparation après le traumatisme crânien", se remémore Rajiv Gupta.

Pour cette première étude, les chercheurs se sont concentrés sur les patients présentant un traumatisme crânien modéré pour garantir que leur travail pourrait avoir des résultats statistiquement significatifs. "Il serait beaucoup plus difficile de voir de tels changements chez les patients souffrant de lésions cérébrales graves, l'effet de la luminothérapie serait confondu par d'autres comorbidités de traumatismes graves", explique Rajiv Gupta. Mécanisme, dose et autres applications restent à investiguer.

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