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Vaccination

Covid-19 : la Haute autorité de santé autorise l’utilisation du vaccin en France

Par Mégane Fleury

Le vaccin de Pfizer et BioNTech pourra être utilisé dès dimanche, lors des premières vaccinations organisées sur le territoire français. 

Manjurul/istock

La haute autorité de santé approuve l’utilisation du vaccin contre la Covid-19. Elle l’a annoncée par un communiqué, jeudi 24 décembre. Cet avis était nécessaire pour pouvoir démarrer, dimanche, la campagne de vaccination en France, à Sevran et Dijon. Ce sont des personnages âgées qui seront vaccinées, car la première étape de la vaccination concerne les Ehpads et les unités de soins de longue durée. La présidente de la HAS, Dominique Le Guludec, a confirmé l’intérêt de ce schéma de vaccination, lors d’une conférence de presse en ligne. "Les modélisations mathématiques que nous avons réalisées nous confortent dans cette stratégie", a-t-elle précisé. 

Un consentement obligatoire de la personne âgée ou de sa famille 

Avant l’injection, les personnels soignants doivent obligatoirement recueillir le consentement des personnes âgées, ou de leur famille, si elles ne sont pas en mesure de le donner. Elles doivent avoir accès à "une information loyale, claire et appropriée". S’ils acceptent la vaccination, une consultation médicale doit être organisée dans l’établissement afin de déterminer s’il y a des contre-indications à l’injection. Ce moment est aussi dédié au recueil administratif du consentement par le médecin traitant. "40 à 50% des résidents des Ehpad privés de disent prêts à se faire vacciner", a déclaré Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, le Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées, sur France Info.
La question du consentement inquiète certaines personnes, dont Romain Gizolme directeur de l’Association des directeurs au service des personnes âgées. "Il y a une zone d'ombre pour un certain nombre de personnes âgées", avait-il indiqué à France Info. Son inquiétude porte sur les personnes âgées fragiles, qui n’ont pas forcément un membre de leur famille pour les accompagner. "Il va falloir passer beaucoup de temps avec ces personnes pour arriver à recueillir leurs avis et s'assurer qu'il est bien éclairé", souligne-t-il. Florence Arnaiz-Maumé tient à rassurer : elle a affirmé sur France Info que si une personne âgée n’a pas la possibilité de donner son consentement, à cause de troubles cognitifs, et n’a ni tuteur, ni famille, alors le médecin traitant doit se prononcer. 

Qui seront les prochains à avoir accès au vaccin ? 

En plus des personnes âgées, le personnel soignant travaillant auprès d’elles et à risque de développer une forme grave pourra aussi être vacciné dès dimanche 27 décembre. Cette première étape devrait durer jusqu’au début du mois de février, et permettre de vacciner environ un million de personnes. Ensuite, 14 millions de personnes devraient avoir accès au vaccin, ce seront des personnes à risque ou des professionnels de santé. À partir du printemps, toute la population pourra se faire vacciner. Pour l’instant, la Haute autorité de santé recommande l’utilisation de ce vaccin uniquement pour les personnes de plus de 16 ans.