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Dommages collatéraux

Covid-19 : la dangereuse chute de la vaccination infantile

Par Mathilde Debry

L’épidémie de coronavirus a entrainé une chute de la vaccination des tout petits, les exposant à la rougeole, aux oreillons et à la rubéole.

istock / Tomas Ragina.
La covid-19 fait baisser le recours à la vaccination en France, notamment celle des enfants.
La vaccination ROR est pourtant obligatoire chez les enfants nés à partir du 1er janvier 2018.
La covid-19 a fortement impacté la vaccination et la consommation de médicaments en France, selon une nouvelle étude de pharmaco-épidémiologie de l’ANSM.

La vaccination ROR est obligatoire

"La très forte diminution de la délivrance de produits nécessitant une administration par un professionnel de santé, déjà rapportée pendant et à la sortie du confinement, s’est poursuivie jusqu’en septembre", note l’agence de santé. Cette baisse concerne notamment les vaccins : vaccins penta/hexavalents des nourrissons (-40 000 doses), vaccins anti-HPV (-150 000 doses), vaccins des enfants rougeole-oreillons-rubéole (ROR, ‑130 000 doses) et vaccins antitétaniques (-620 000 doses).

La vaccination ROR est pourtant obligatoire chez les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Les bébés doivent recevoir 2 doses de vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. La première dose est administrée à 12 mois, et la deuxième dose entre 16 et 18 mois.

+1,1 million d'anxiolytiques

En outre, on dénombre près de 4 millions de délivrances en moins d'antibiotiques par rapport à 2019, bien que la situation se soit normalisée progressivement après le confinement. On observe également un effondrement des corticoïdes (-3,6 millions) et du paracétamol (-1,4 millions), "qui peuvent s’expliquer par la moindre circulation d’autres agents infectieux du fait des gestes barrières", précisent les experts.

A l’inverse, une utilisation plus importante de certaines classes thérapeutiques, déjà observée en fin de confinement, s’est poursuivie durant les mois qui ont suivi, en particulier les hypnotiques  (+ 480 000 traitements) et les anxiolytiques (+1,1 million de traitements). "Comme plusieurs enquêtes le soulignent, le confinement et ses conséquences sociales, professionnelles et économiques ont pu engendrer des troubles du sommeil et de l’anxiété. Les antidépresseurs ne sont pas concernés par cette hausse à l’issue immédiate de la période de confinement", conclut l’ANSM.