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Risque épidémique

Dengue : un nouveau cas détecté à Bergerac, faut-il s’inquiéter ?

Par Charlotte Arce

En métropole, et malgré les opérations de démoustication, les cas de dengue se multiplient. Cette semaine, un nouveau patient rentrant de l’étranger a été diagnostiqué. Faut-il s’inquiéter ?

ruiruito/iStock

Après les régions d’Agen et Montauban la semaine dernière, c’est au tour de la ville de Bergerac, en Dordogne, d’être le théâtre d’une vaste opération de démoustication.

Selon France Bleu Dordogne, un nouveau cas de dengue a en effet été recensé dans le département. Il s’agit, précise le site, d’un cas importé : le patient venait en effet de rentrer de l’étranger, où il a contracté la fièvre hémorragique.

Pour éviter toute éventuelle propagation de l’arbovirus à l’origine de la dengue, une vaste opération de démoustication a eu lieu vendredi 26 juillet à partir de 5 heures du matin dans plusieurs quartiers du nord de la Dordogne : la Moulette, le boulevard Chanzy, Waldeck Rousseau et Ernest Renan à l'extrême ouest, à l'est et au nord de la ville.

Objectif d’une telle opération : supprimer l’ensemble des moustiques tigres de ces zones, et qui peuvent jouer le rôle de vecteur de transmission de la dengue.

Quel est le risque de transmission de la dengue ?

Si les autorités jugent nécessaire d’entreprendre une vaste démoustication de la zone, c’est pour éviter l’apparition de cas autochtones de dengue. Il est en effet possible que le patient ait été piqué par des moustiques tigres après son retour à Bergerac et que ces derniers aient ensuite contaminé d’autres personnes.

Le risque est d’autant plus grand que le moustique tigre, vecteur de la dengue, du chikungunya et de zika, est aujourd’hui présent sur 70% du territoire métropolitain, soit 51 départements. "Une fois installé dans une commune ou un département, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser", observent les autorités, citées par France Info.

Pour l’heure, le nombre de cas autochtones de dengue reste heureusement limité. Depuis 2010, 12 épisodes de transmission autochtone ont été identifiés, dont 9 de dengue, ce qui a entraîné la contamination de 23 patients.

Ce qui n’empêche pas d’adopter les bons gestes pour limiter la prolifération des moustiques tigres. "Chacun, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples et peu contraignants, peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques tigre et aider à prévenir l’introduction de la dengue, du chikungunya ou du zika en métropole. En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes, qui permettent la reproduction du moustique, autour de son domicile", rappelle ainsi le ministère de la Santé. Cela vaut, notamment, pour toutes les petites retenues d’eau comme les coupelles de pots de fleurs, les arrosoirs, ou les vieux pneus. En effet, le moustique tigre peut les coloniser et se servir de ces petits points d’eau pour pondre ses œufs. Pensez aussi à vider vos gouttières si elles sont bouchées.

Outre l’utilisation de répulsifs naturels, il est recommandé de porter des vêtements longs et amples dans les zones à risque. Enfin, vous pouvez signaler tout site où prolifèrent les moustiques tigres sur le portail officiel www.signalement-moustique.fr.