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Royaume-Uni

Il meurt à l'hôpital après avoir attendu des antibiotiques pendant 34 h

Un homme, atteint d’une maladie neurologique rare, est décédé à l'hôpital d’un sepsis après avoir attendu ses antibiotiques pendant 34 heures.

Il meurt à l'hôpital après avoir attendu des antibiotiques pendant 34 h AdrianHancu/istock




L'ESSENTIEL
  • Un homme atteint d'une maladie rare est mort à l'hôpital après avoir attendu 34 heures pour des antibiotiques.
  • Une enquête a été menée et a établi les erreurs commises par l'équipe médicale.
  • Un plan d'action a été mis en place pour éviter qu'un tel drame ne se reproduise.

Sa mort était évitable. Voici les conclusions de l’enquête, menée par les autorités sanitaires britanniques après le décès d’un homme handicapé de 45 ans au sein de l'hôpital Bassetlaw dans le Nottinghamshire (Angleterre) en novembre 2022. Atteint d’une maladie neurologique rare, il a attendu 34 heures pour avoir des antibiotiques.

Erreur médicale : les médecins n’ont pas écouté les consignes des ambulanciers

Le patient souffrait de la maladie d’Alexander. Cette pathologie neurologique rare de la substance blanche se caractérise – quand elle se déclare à l'âge adulte – par une perte de coordination, des difficultés à parler, un déclin cognitif et une invalidité progressive. Le père de deux enfants avait besoin de soin 24 heures sur 24 h et vivait dans un établissement adapté. De plus, il avait un cathéter permanent, ce qui le rendait sensible aux infections des voies urinaires.

C’est d’ailleurs l’une d’elles qui l’avait conduit à être référé par son médecin à l'hôpital Bassetlaw. Le personnel de sa maison de soins ainsi que les ambulanciers ont précisé à son arrivée qu'il avait besoin d'antibiotiques intraveineux, car l’infection était résistante aux antibiotiques oraux. Toutefois, les médecins n’ont pas pris en compte cette recommandation. Ils ont préféré avoir l’avis d’un microbiologiste. Mais ce dernier n’était pas disponible. Ce qui a entraîné des retards dans les soins.

Le patient a, finalement, reçu le médicament par intraveineuse plus d’une journée après son arrivée à l'hôpital. L’enquête a révélé qu'il n'a eu, par ailleurs, que la moitié de la dose dont il avait besoin. La deuxième injection a aussi été administrée tardivement. Le quadragénaire avait déjà développé un sepsis. Il est décédé une semaine plus tard.

Sepsis : "apprendre qu'il était hospitalisé tout ce temps sans aucun traitement a été très dur"

L’enquête montre que les handicaps du patient l'empêchaient de communiquer facilement avec le personnel et qu'il montrait des signes de difficulté en l’absence de son traitement. Sa mère a également fait part aux soignants de son inquiétude concernant l’état de santé de son fils et le traitement appliqué… mais elle n’a pas été entendue.

La septuagénaire a confié à The Independent : "je connaissais mon fils mieux que quiconque et j'essayais d'aider les médecins en leur expliquant que l'antibiotique oral serait inefficace et que le médecin généraliste disposait d'un rapport de microbiologiste indiquant qu'il ne répondrait pas à ce médicament. Mais ils m'ont complètement ignorée". "Leur attitude était : ils sont les médecins et je ne suis que sa mère", a-t-elle ajouté.

À la suite du rapport détaillant les manquements de l’équipe médicale, l’hôpital a écrit une lettre à la famille reconnaissant les erreurs commises et a présenté ses excuses. Il lui a aussi versé une compensation financière. De plus, l'établissement a établi un plan d'action afin d'éviter qu'un incident similaire ne se reproduise.

"Apprendre qu'il était hospitalisé tout ce temps sans aucun traitement a été très dur", a reconnu la maman. "Cela ne me ramènera pas mon fils, mais cela m'a permis de faire mon deuil et personne d'autre ne devrait avoir à vivre la même chose maintenant que l'établissement a été tenu responsable."

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