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Tabagisme

Vapoter n’empêche pas (toujours) de fumer

En 2024, 47,7 % des personnes utilisant la cigarette électronique consommaient également du tabac.

Vapoter n’empêche pas (toujours) de fumer AndreyPopov/iStock




L'ESSENTIEL
  • En 2024 en France, 7,9 % des 18-79 ans déclarent vapoter et 6,1 % déclarent vapoter quotidiennement.
  • Près de la moitié des Français utilisant la cigarette électronique fument également, dont 31,6 % quotidiennement et 16,1 % occasionnellement.
  • Le vapotage quotidien est davantage observé chez les ouvriers et les personnes percevant leur situation financière comme difficile que chez celles se déclarant à l’aise financièrement et les cadres.

Commercialisées sur le marché français au début des années 2010, les cigarettes électroniques, "pour lesquelles il n’y a pas à ce jour de consensus scientifique", soulèvent "de nombreuses questions de santé". Ces dernières années, ces produits rechargeables et réutilisables ont fait de plus en plus d’adeptes. En effet, une récente enquête de Santé publique France sur le vapotage montre que depuis 2016, l’usage des cigarettes électroniques gagne du terrain dans l’Hexagone. En 2024, 37,5 % des personnes âgées de 18 à 79 ans déclarent avoir expérimenté la cigarette électronique ou la puff, avec une proportion plus élevée parmi les hommes que parmi les femmes. "L’expérimentation de la puff est la plus élevée parmi les 18-29 ans, puis diminue avec l’âge : 19,6 % parmi les 30-39 ans, 12,5 % parmi les 40-49 ans, 7,0 % parmi les 50-59 ans et moins de 2 % pour les plus âgés."

Près de la moitié des vapoteurs quotidiens fument aussi

En termes de prévalence du vapotage, 7,9 % des Français âgées de 18 à 79 ans déclarent vapoter, 6,1 % quotidiennement l’an dernier. Le nombre d’adultes utilisant la cigarette électronique tous les jours s’élève à 6,1 % chez les hommes et 5,2 % chez les femmes. La proportion de vapoteurs quotidiens est stable entre 18 et 49 ans (autour de 8 %). Elle diminue ensuite avec l’âge, à partir de 50 ans parmi les hommes, à partir de 60 ans parmi les femmes. L’an dernier, les vapoteurs quotidiens ont quasiment tous une expérience avec le tabac. Près de la moitié (47,7 %) des vapoteurs quotidiens fument également, dont 31,6 % quotidiennement et 16,1 % occasionnellement, et la moitié (49,5 %) sont d’anciens fumeurs. Seuls 2,8 % n’ont jamais fumé.

Le vapotage quotidien est plus répandu parmi les populations les moins favorisées

"La proportion de vapoteurs quotidiens varie selon la situation socio-économique", d’après les résultats. La plus basse (4,2 %) est constatée chez les personnes se déclarant à l’aise financièrement. Quant à la plus haute (8,2 %), elle est observée chez les adultes percevant leur situation financière comme difficile voire n’y arrivant pas sans faire de dettes. "Le vapotage quotidien est moins répandu parmi les cadres et professions intellectuelles supérieures (5,2 %) que parmi les ouvriers (7,3 %) et les employés (6,6 %). Enfin, la prévalence du vapotage quotidien est moins élevée parmi les retraités (2 %) et les étudiants (5,2 %) que parmi les actifs occupés (7,9 %) et les personnes au chômage (7 %)."

Santé publique France montre que le vapotage quotidien est plus fréquent dans 4 régions par rapport à la moyenne des autres régions : Normandie (7,2 %), Nouvelle-Aquitaine (7,4 %), Bretagne (9,1 %) et Corse (10 %). L’Auvergne-Rhône-Alpes (4,6 %) et Grand Est (4,7 %) ont une prévalence significativement moins élevée que la moyenne des autres régions.

Vapotage : "ne pas décourager les fumeurs qui se seraient engagés dans une tentative d’arrêt du tabac"

Face à la hausse de la prévalence du vapotage, notamment chez les adolescents, l’autorité sanitaire appelle à faire attention à la "renormalisation" du geste et au développement de l’addiction à la nicotine. "Malgré ces points de vigilance, en l’état actuel des connaissances, les autorités de santé invitent à ne pas décourager les fumeurs qui se seraient engagés dans une tentative d’arrêt du tabac avec l’aide de la vape. Celle-ci peut être utilisée dans une démarche stricte d’arrêt du tabac, pour des publics vulnérables à forte dépendance à la nicotine, en cas d’échec ou de mauvaise adhérence aux traitements validés et lorsqu’une préférence est exprimée pour les dispositifs de vapotage", indique Santé publique France qui rappelle que les produits nicotiniques oraux (tels que les sachets, billes et gommes de nicotine), seront interdits dans le pays à compter de mars 2026.

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