- Le sepsis, réaction extrême du système immunitaire face à une infection, touche chaque année entre 250.000 et 300.000 personnes en France et cause 57.000 décès.
- Souvent méconnu du grand public, il peut évoluer rapidement vers un choc septique mortel si les premiers symptômes ne sont pas détectés.
- Les premiers signes du sepsis sont de la fièvre, de la tachycardie, une respiration rapide, un état confusionnel et des douleurs.
57.000 décès sont dus chaque année au sepsis en France, selon le ministère de la Santé. Il s’agit d’une réaction extrême du système immunitaire face à une infection d’origine bactérienne, virale, fongique ou parasitaire.
Chaque année, entre 250.000 et 300.000 Français sont touchés par un sepsis
Si les défenses immunitaires de l’organisme sont déréglées, cette réaction extrême provoque un excès d’inflammation qui empêche les différents organes de fonctionner. L’état du patient peut alors évoluer vers un état de choc septique et une défaillance multiviscérale qui sont potentiellement mortels.
Entre 250.000 et 300.000 personnes sont touchées chaque année en France par un sepsis d’origine bactérienne, selon l’Institut Pasteur. La mortalité est de 25 % à l’hôpital mais peut aller jusqu’à 50 % en cas de choc septique.
“Les projections dans l’avenir suggèrent un doublement du nombre de cas d’ici cinquante ans, s’expliquant notamment par le vieillissement de la population”, souligne l’Institut Pasteur. Si tout le monde peut être touché, certaines populations sont plus à risque, comme les personnes âgées, celles dont le système immunitaire est affaibli, atteintes de maladies chroniques, les femmes enceintes, ayant récemment accouché ou encore les nouveau-nés.
Le sepsis, une affection totalement inconnue du public
Malgré l’ampleur des cas de sepsis et leur gravité, il “est presque totalement inconnu du public et encore mal appréhendé par les professionnels de santé”, indique le ministère de la Santé. Pourtant, détecter les premiers symptômes - fièvre, tachycardie, respiration rapide, état confusionnel et douleurs - permet d’entamer le traitement rapidement, qui a donc plus de chances d’être efficace.
“La résistance aux antibiotiques peut rendre le traitement plus difficile”, indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Certains patients peuvent ainsi garder des séquelles à plus long terme, comme des troubles cognitifs ou une fatigue chronique.
En février dernier, la Haute Autorité de Santé (HAS) a émis les premières recommandations de bonne pratique sur le sepsis. L’objectif est de sensibiliser tous les acteurs (patients, famille, professionnels de santé, établissements de santé, administrations hospitalières, organismes payeurs, autorités sanitaires et pouvoirs politiques) afin d’améliorer la prise en charge du sepsis.
Aujourd’hui, le sepsis reste l’une des causes de décès les plus fréquentes. En 2017, 11 millions de personnes en sont mortes dans le monde, selon l’OMS.


