- Les personnes qui se sont abstenues de boire de l’alcool pendant un mois entier présentent une diminution de la graisse hépatique, une baisse de la glycémie, une meilleure qualité de sommeil et une concentration accrue en quelques semaines.
- Même ceux qui ont simplement réduit leur consommation d'alcool et n’ont pas tenu le mois entier ont constaté des améliorations dans ces domaines.
- Un petit nombre de participants n’ayant pas pu le mener à terme ont fait état d’un "effet rebond", c’est-à-dire que leur consommation d’alcool a augmenté par la suite.
Le lendemain du réveillon de la Saint-Sylvestre, certains Français relèvent le Défi de Janvier, aussi appelé Dry January, qui consiste se lancer le pari de ne pas boire d’alcool pendant 31 jours. "Il a gagné en popularité depuis sa création il y a plus de 10 ans", selon des chercheurs du Brown University School of Public Health (États-Unis), qui ont, dans une récente étude, voulu faire un point sur les avantages et les limiter de défi. Au total, 90 recherches ont été examinées et 16 travaux, portant sur plus de 150.000 personnes, ont été retenus pour la revue. Le profil des volontaires, les effets de l'abstinence alcoolique et les facteurs de réussite ont été évalués.
Dry January : une courte pause sans alcool peut améliorer la santé
D’après les résultats, parus dans la revue Alcohol and Alcoholism, par rapport aux buveurs de la population générale qui n'ont pas participé, les consommateurs d’alcool ayant décidé de relever le défi avaient tendance à déclarer des revenus plus élevés, un diplôme universitaire, être de sexe féminin, plus jeunes et consommer beaucoup d'alcool au départ. Ceux qui consommaient de l'alcool en quantités faibles à modérées étaient plus susceptibles de déclarer avoir réussi à s'abstenir que les gros buveurs. Parmi les volontaires ayant réussi à s'abstenir durant 31 jours, l’équipe a observé une réduction durable à court et moyen terme de la consommation d'alcool déclarée, une amélioration des résultats biologiques (meilleur sommeil, humeur, perte de poids, une amélioration de leur fonction hépatique et de leur tension artérielle) et du bien-être. "Des bénéfices ont également été signalés chez les personnes" n'ont pas tenu le mois entier. La plupart des patients seraient prêts à participer à nouveau au programme.
Un "effet rebond" chez un petit nombre de participants
L’étude a mis en évidence certains effets secondaires négatifs du défi : un petit nombre de participants n’ayant pas pu le mener à terme ont déclaré avoir augmenté leur consommation d’alcool par la suite, un phénomène appelé "effet rebond". Cependant, pour la plupart des volontaires, "cet effort favorise une modération durable de la consommation d’alcool. En résumé, participer au Dry January permet de faire une pause, de réfléchir et de repenser sa relation à l'alcool, notamment son impact sur la vie sociale, la santé mentale et la santé physique", a conclu Megan Strowger, auteure principale des travaux.



