- Il n'existe pas de consommation d'alcool sans risque : même un verre augmente le risque de cancer.
- Le mois de janvier est une bonne période pour réduire ou suspendre sa consommation.
- Et les bénéfices se font sentir dès les premiers jours.
Si la cigarette est depuis longtemps identifiée comme un facteur de risque majeur de cancer, l’alcool, lui, continue de bénéficier d’une image plus ambiguë. Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre américain de contrôle des maladies (CDC) et l’American Institute for Cancer Research, même une faible consommation est liée à une augmentation du risque de plusieurs types de cancer. C’est ce que rappellent des chercheurs dans un article publié par l’Université de Californie à Los Angeles, aux Etats-Unis.
Un risque dès la première goutte d’alcool
"Le risque pour la santé commence dès la première goutte", affirme la Dr Carina Ferreira-Borges, de l'OMS. L’alcool est un cancérogène avéré : il augmente le risque de cancers du foie, du sein, de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, du larynx et du côlon, et pourrait aussi être impliqué dans ceux de l’estomac, du pancréas et de la prostate. Une étude de 2020 a estimé que plus de 740.000 cas de cancer chaque année dans le monde sont liés à la consommation d’alcool.
Emma Veilleux, diététicienne au Simms/Mann UCLA Center for Integrative Oncology, explique que l’alcool est transformé dans le corps en acétaldéhyde, un composé toxique et cancérogène. Il provoque aussi du stress oxydatif, génère des radicaux libres, altère l’ADN et favorise l’inflammation. Ce n’est pas tout : il perturbe le métabolisme de l’œstrogène (ce qui pourrait jouer un rôle dans le cancer du sein) et nuit à l’absorption de nutriments essentiels comme le folate.
Dry January : un mois pour faire le point
Quant au fameux resvératrol contenu dans le vin rouge, un antioxydant souvent présenté comme protecteur, ses effets bénéfiques ne suffisent pas à contrebalancer les méfaits de l’éthanol : "On peut trouver du resvératrol ailleurs, sans les effets nocifs de l’alcool", rappelle Veilleux.
Le "Dry January", ou janvier sans alcool, est l’occasion idéale pour réévaluer sa relation à l’alcool. Même un "Damp January", qui consiste à réduire sa consommation d'alcool au lieu de complètement la stopper, peut apporter des bienfaits notables : meilleure qualité de sommeil, plus d’énergie, réduction de l’inflammation. "Ce n’est pas tout ou rien, insiste Veilleux. Ce qu’on fait régulièrement compte plus que les exceptions."




