Un drame quelques jours après Noël. À Pietracatella, petit village du Sud de l’Italie, une mère et sa fille sont décédées le week-end dernier. Elles s’étaient senties mal dès le 25 décembre, quelques heures après leur repas de Noël.
Décès en Italie : des symptômes dès le 25 décembre
Sara Di Vita, 15 ans, et sa mère, Antonella Di Ielsi, se sont rendues le jour même dans un service de garde médicale puis aux urgences. Les professionnels de santé leur ont indiqué de rentrer chez elles, car elles souffraient d’une intoxication ou d’une gastro-entérite. Le 27 décembre, Sara est retournée à l’hôpital, car ses symptômes s’étaient aggravés. L’adolescente a été admise en réanimation et est décédée vers 23 heures, selon le média italien Corriere della Sera. Le même soir, sa mère a été également hospitalisée : elle est décédée le 28 décembre à 11 heures. Au quotidien Il Messaggero, Vincenzo Cuzzone, chef du service de réanimation a précisé que "les tableaux cliniques ont eu une évolution vraiment rare qui a rapidement conduit au décès", et ce "malgré les soins" mis en place par l’équipe médicale. Le père, Gianni Di Vita, a lui aussi ressenti des nausées et des douleurs abdominales. Il est toujours hospitalisé. La fille ainée de la famille est aussi surveillée, même si elle n’a pas présenté de symptômes pour l’heure.
Une hépatite fulminante en cause ?
Une enquête est en cours pour déterminer les causes de ces deux décès. Les médecins ont évoqué une possible hépatite fulminante : une atteinte grave du foie qui peut survenir en quelques heures. Au Corriere della Sera, le procureur de Campobasso, Nicola d’Angelo, a souligné que l'enquête avait pour objectif de reconstituer "l’apparition du processus pathologique afin d’isoler d’éventuelles sources résiduelles de déclenchement et d’interrompre toute dynamique de risque, en garantissant qu’aucun autre citoyen ne puisse être impliqué dans une tragédie de cette nature". Au domicile de la famille, les enquêteurs ont cherché à recomposer le dîner du 24 décembre. Ils ont notamment saisi des palourdes, des moules, de la morue, de la seiche et des champignons. Pour ces derniers, des analyses spécialisées sont en cours pour vérifier l’absence d’amanite phalloïde, un champignon vénéneux. "Il est possible qu’il y ait eu une situation dans laquelle quelque chose a été ingéré ou inhalé, y compris au niveau environnemental ; il pourrait s’agir d’une toxi-infection d’origine alimentaire, mais aussi chimique", développe le procureur.
De la mort au rat dans la farine ?
Les enquêteurs travaillent aussi sur une autre hypothèse : la contamination de la farine présente dans des pâtes alimentaires. Le 23 décembre, la famille avait consommé des pâtes à la tomate. Ils s’interrogent sur la présence éventuelle de traces de mort au rat dans le féculent. "Il semblerait en effet que, quelques semaines auparavant, dans un moulin produisant de la farine appartenant à Gianni Di Vita, une opération de dératisation ait été menée en raison de la présence de rongeurs. Mais il ne s’agit là que de l’une des hypothèses", indique le Corriere della Sera. Des autopsies seront réalisées sur les corps des deux femmes pour tenter de comprendre la cause de ces graves intoxications.



