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Cancer du poumon à petites cellules : on sait pourquoi tant de patients récidivent

Des chercheurs de l’université de Cologne ont mis en lumière les mécanismes qui rendent le cancer du poumon à petites cellules si agressif et sujet aux récidives.

Cancer du poumon à petites cellules : on sait pourquoi tant de patients récidivent designer491/istock




L'ESSENTIEL
  • Le cancer du poumon à petites cellules est l'une des formes les plus agressives de cancer du poumon, avec un taux de survie à cinq ans de seulement 5 %.
  • Des chercheurs ont découvert que l'inflammation crée un environnement qui favorise le développement et la récidive de ce cancer.
  • La découverte de ce mécanisme pourrait aider à développer des traitements.

Le pronostic du cancer du poumon à petites cellules est plutôt sombre. Le taux de survie à 5 ans est en effet de seulement 5 %. Les professionnels de santé font face à une difficulté de taille : si la tumeur répond bien à la chimiothérapie dans un premier temps, les rechutes sont nombreuses et la maladie progresse alors rapidement.

Une équipe de l’université de Cologne a découvert le mécanisme expliquant l'agressivité de ce type de cancer. La tumeur est alimentée par l’inflammation. Leurs travaux ont été présentés dans la revue Nature Communications.

Poumon : l’absence de caspase 8 cause une inflammation propice au cancer

Le cancer du poumon à petites cellules (SCLC) se développe à partir de cellules pulmonaires qui ont une caractéristique commune avec les cellules neuronales : elles n’ont pas de caspase 8. Or, cette protéine, impliquée dans la mort cellulaire programmée et non inflammatoire, aide à éliminer les cellules défectueuses ou mutées.

Afin de vérifier le rôle de cette protéine dans le cancer du poumon, les chercheurs ont étudié des souris modifiées génétiquement pour être dépourvu de caspase-8. Ils ont alors fait une découverte.

"L'absence de caspase-8 induit un type de mort cellulaire inflammatoire appelé nécroptose, qui crée un environnement hostile et inflammatoire avant même la formation complète des tumeurs", explique Pr Silvia von Karstedt qui a dirigé l’étude. "Nous avons également été surpris de constater que la nécroptose pré-tumorale peut en réalité favoriser le cancer en modifiant le système immunitaire", poursuit-elle.

Cette inflammation chronique crée un environnement où la réponse immunitaire anti-tumorale de l'organisme est supprimée. Ce qui empêche les cellules immunitaires d'attaquer les cellules cancéreuses, puis par effet domino les métastases. L’équipe a aussi remarqué que "cette inflammation pousse également les cellules cancéreuses à se comporter davantage comme des cellules neuronales immatures, un état qui les rend plus aptes à se propager et qui est associé aux rechutes", précise le communiqué.

Cancer du poumon à petites cellules : une découverte qui pourrait améliorer les traitements

Les chercheurs reconnaissent que des travaux supplémentaires sont nécessaires pour s’assurer que le phénomène observé chez les souris est similaire chez l’humain. Toutefois, ils estiment que leur étude améliore la compréhension du cancer du poumon à petites cellules.

"Ce travail identifie un mécanisme contribuant à l'agressivité et à la rechute des patients atteints de cancer du poumon qui pourrait être exploité comme moyen d'améliorer l'efficacité des thérapies futures et des méthodes de diagnostic précoce", concluent-ils.

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