- Les modalités de mise en oeuvre du registre national des cancers ont été détaillées dans un décret.
- Le registre national des cancers a pour objectif de recueillir les données concernant l’ensemble des cas de cancers diagnostiqués en France afin d'améliorer la connaissance de la maladie.
- Son déploiement sera progressif et en lien avec les acteurs de la santé et du numérique.
Six mois après le feu vert du Parlement, le projet de Registre national des cancers devient de plus en plus concret. Le ministère de la Santé et l’Institut national du cancer (INCa) ont annoncé que les modalités de mise en œuvre du projet visant à améliorer les connaissances de l’épidémiologie de la maladie, ont été détaillées dans un décret publié dans le Journal officiel du 28 décembre 2025.
Le registre national des cancers sera déployé progressivement
Le registre national des cancers a pour objectif de "recueillir les données concernant l’ensemble des cas de cancers sur le territoire afin d’améliorer la connaissance de la maladie, le suivi des trajectoires des patients et l’évaluation des actions de prévention, de dépistage, de prise en charge et de suivi après-cancer".
La centralisation de ces informations permettra de "produire et de diffuser des indicateurs fiables d’incidence et de mortalité, avec des analyses aux niveaux national, régional et infra-régional, et de renforcer les outils de surveillance de l’état de santé des populations", selon le communiqué diffusé le 29 décembre.
Cette grande base de données, une "action majeure de la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030", sera pilotée par l’INCa. Son déploiement sera "progressif" et effectué en lien avec les différents acteurs de la santé et du numérique. Il est d’ailleurs précisé que les données seront "pseudonymisées" et proviendront de sources multiples comme les registres de cancers, les bases nationales existantes, les données cliniques et biologiques ou encore celles des soins et des dépistages.
Cancer : "Connaître pour mieux prévenir, mieux soigner et mieux accompagner"
Jusqu’à présent, la France comptait 33 registres locaux réunissant des données sur les patients atteints de certains cancers. Ils représentaient seulement 24 % de la population française environ. Réunir l’ensemble des données sur tous les cas diagnostiqués dans le pays aidera à mieux comprendre la maladie et son évolution.
"La lutte contre les cancers repose sur une connaissance fine, fiable et partagée de la maladie. Connaître pour mieux prévenir, mieux soigner et mieux accompagner. C’est dans cet objectif que la création du registre national des cancers constitue une avancée majeure pour notre pays", expliquent le Pr Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer et Nicolas Scotté, directeur général de l’agence.
Ils ajoutent : "disposer de ces données, c’est se donner les moyens de mieux objectiver les réalités, de mesurer les inégalités sociales et territoriales, d’évaluer l’impact des actions de prévention et de dépistage, et d’orienter la recherche et les politiques publiques. C’est aussi renforcer la capacité de la France à anticiper, à innover et à améliorer en continu la recherche et la qualité des soins pour les patients."



