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QUESTION D'ACTU

TiO2

Cette substance potentiellement dangereuse est retrouvée dans les cosmétiques pailletés

L’association Avicenn pointe du doigt la présence de nanoparticules de dioxyde de titane dans les produits de maquillage irisés.

Cette substance potentiellement dangereuse est retrouvée dans les cosmétiques pailletés Erstudiostok/iStock




L'ESSENTIEL
  • Selon une étude de l’association Avicenn, les produits cosmétiques contiennent des nanoparticules de dioxyde de titane et certains sont composés en plus de nanobâtonnets d’oxydes de fer.
  • Les "taux sont largement supérieurs au taux de 10 % consenti par les autorités françaises."
  • En plus d’être cancérogène, le dioxyde de titane peut "potentialiser un autre allergène" et provoquer des irritations oculaires et des voies respiratoires.

Mettre des paillettes sur ses yeux, au-dessus des pommettes ou encore sur le bout du nez, c’est sans doute ce que de nombreuses personnes comptent faire lorsqu’elles vont s’apprêter pour les fêtes de fin d’année. Mais attention, certains produits cosmétiques scintillants contiennent des molécules potentiellement dangereuses pour la santé. C’est ce qu’a révélé l’Association de veille et d’information civique sur les enjeux des nanosciences et des nanotechnologies (Avicenn) dans une nouvelle étude.

Cosmétiques : "Aucun des produits dans lesquels nous avons détecté des nanoparticules n’est étiquetés"

Afin de parvenir à cette conclusion, les experts ont, en septembre 2021, lancé des tests sur 23 produits de consommation courante, c’est-à-dire susceptibles d’entraîner une exposition fréquente et/ou chronique, d’être vendus à grande d’échelle, de toucher des populations variées, afin d’identifier la présence (ou non) de nanoparticules préoccupantes dans des produits du quotidien. Parmi ceux-ci, on retrouve des cosmétiques, des jouets, de la peinture, des aliments ou des produits d’hygiène. Ensuite, ces derniers ont été envoyés au Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE). "Les tests se sont échelonnés entre fin 2021 et fin août 2022, avec une réception du rapport d’analyses finalisé mi-octobre 2022."

Selon les résultats, 20 produits du quotidien sur les 23 examinés contiennent des nanoparticules non-étiquetés, parfois même non autorisés. "Aucun des produits dans lesquels nous avons détecté des nanos n’est étiquetés [nano], alors même que la majorité d’entre eux sont couverts par l’obligation européenne d’étiquetage 'nano' qui prévaut depuis près de dix ans pour les cosmétiques, les produits alimentaires, les produits biocides."

Paillettes : 6 produits de maquillage contiennent des taux élevés de nanoparticules de dioxyde de titane

Dans le détail, tous les cosmétiques analysés sont composés de nanoparticules pour une utilisation comme colorant. "Les six produits cosmétiques contiennent des nanoparticules de dioxyde de titane et quatre contiennent en plus des nanobâtonnets d’oxydes de fer." Cependant, à ce jour, seul le noir de carbone est autorisé comme colorant sous forme "nano". "Le dioxyde de titane est uniquement autorisé sous forme nano en tant que filtre UV, sous certaines conditions."

Selon les données, le taux de particules de TiO2 sous la barre des 100 nm avoisine les 25 % pour trois produits, tourne autour des 40 % dans un spray et le maquillage pour enfants et atteint les 100 % dans une poudre pour visage. "Ces taux sont largement supérieurs au taux de 10 % consenti par les autorités françaises de protection des consommateurs afin de couvrir les incertitudes de mesure et d’écarter l’hypothèse de nanoparticules résultant d’une contamination environnementale."

Allergies, irritations oculaires, cancers… Les risques du dioxyde de titane

Pour rappel, le dioxyde de titane peut représenter un danger pour la santé. "Sous forme micrométrique, les poussières de dioxyde de titane sont source d’irritations oculaires et d’irritations mécaniques des voies respiratoires. Sous forme nanométrique, le TiO2 ne semble pas allergène sur la couche supérieure de la peau, mais il peut potentialiser un autre allergène", peut-on lire sur le site du centre de lutte contre le cancer Léon Bérard. Dans un communiqué, publié en 2024, l’Anses ajoute que le TiO2 est un cancérogène suspecté après une exposition par inhalation.

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