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QUESTION D'ACTU

"Plan hivernal"

Covid-19, bronchiolite, grippe : un message rassurant sur la disponibilité des médicaments

Alors que plusieurs virus respiratoires circulent en France, l’autorité sanitaire assure que les stocks de médicaments "restent suffisants." Cependant, ces derniers continuent de faire l’objet d’un suivi.

Covid-19, bronchiolite, grippe : un message rassurant sur la disponibilité des médicaments Wavebreakmedia/iStock




L'ESSENTIEL
  • Malgré la hausse des ventes de médicaments en pharmacie, habituelle en décembre, l’ANSM indiquent qu’"à ce jour, aucun risque de rupture n’a été signalé par les laboratoires et les besoins des patients sont couverts."
  • Néanmoins, les quantités des traitements, notamment des antibiotiques, des corticoïdes, ceux contre la fièvre et l’asthme, continuent d’être surveillées.
  • En raison de la nette reprise de la consommation d’antibiotiques en ville en 2024, l’agence en profite également pour rappeler que l’utilisation abusive ou inappropriée de ces médicaments favorise l’antibiorésistance.

Depuis début décembre, les indicateurs des infections respiratoires aiguës sont "en nette augmentation en ville et à l'hôpital, et dans toutes les classes d'âge." En ce qui concerne la grippe et la bronchiolite, les épidémies se poursuivent, selon le dernier bulletin de Santé publique France. Face à la circulation active des virus hivernaux, les pharmacies enregistrent une hausse des ventes de médicaments. Ainsi, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a réuni des représentants des patients, des professionnels de santé, des acteurs de la chaîne du médicament et des institutions dans le cadre du suivi du plan hivernal afin faire un point sur l’approvisionnement en médicaments.

Médicaments : des "stocks suffisants"

Selon les données analysées, les "stocks restent suffisants" chez les industriels, les grossistes-répartiteurs et en pharmacie. "À ce jour, aucun risque de rupture n’a été signalé par les laboratoires et les besoins des patients sont couverts." Toutefois, la surveillance des traitements se poursuit. Cela est aussi le cas pour certains dispositifs médicaux, notamment des matériels utilisés en réanimation pédiatrique et adulte et des tests rapides d’orientation diagnostique (trod). "Pour rappel, les 14 molécules sentinelles qui font l’objet d’une surveillance renforcée dans le cadre du plan hivernal sont des antibiotiques (amoxicilline, l’association amoxicilline/acide clavulanique, azithromycine et clarithromycine), des traitements contre la fièvre (paracétamol), des corticoïdes (prednisolone) et des traitements de l’asthme (fluticasone et salbutamol)", précise l’ANSM.

Antibiorésistance, effets secondaires… La prise d’antibiotiques à mauvais escient est risquée

Dans son communiqué, l’autorité sanitaire est revenue sur l’augmentation de la consommation en antibiotiques observée en 2024, ce qui a fait de la France le deuxième pays le plus consommateur d’antibiotiques en Europe. "Nous constatons pour la deuxième année consécutive des ventes élevées depuis septembre des médicaments contenant les antibiotiques amoxicilline-acide clavulanique (dosage adulte 1000 mg / 125 mg) en association. Ces niveaux de ventes sont plus élevés que ceux des années précédentes, notamment avant la pandémie de Covid-19."

Face à ce constat, l’agence rappelle que la hausse de la consommation d’antibiotiques expose à des difficultés de prise en charge des patients. En effet, l’usage abusif (comme des prescriptions pour des infections virales) ou inapproprié (la prescription d’antibiotiques à large spectre ou générateurs de résistance dans des situations où un antibiotique plus ciblé serait suffisant ou des durées de traitement excessives) contribue au développement et à la dissémination de bactéries résistantes. De plus, "la prise d’antibiotiques à mauvais escient" entraîne des effets indésirables parfois graves sans bénéfice pour la santé.

"Dans ce contexte, l'engagement des patients et des professionnels de santé est fondamental dans la lutte contre l’antibiorésistance", spécifie l’ANSM qui demande aux Français de respecter la posologie fixée par le médecin en cas de traitement et de ne pas réutiliser des antibiotiques pour eux ou leurs proches même si les symptômes semblent identiques.

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