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"Soma"

Diabète et cancer : une petite capsule à avaler pourrait mettre fin aux piqûres

Par Mathilde Debry

Un nouvel appareil révolutionnaire est en passe de supprimer le recours aux piqûres. 

miqul/ istock

Rien de plus désagréable qu’une piqûre. Pour améliorer le sort des patients soumis à cette affliction quotidienne, comme les diabétiques ou les personnes souffrant d’un cancer, des chercheurs ont mis au point une petite capsule qui transfère directement le médicament dans le corps à partir de l’estomac. Grâce à ce nouvel appareil, baptisé Soma, plus besoin d’injection, il suffit de l’avaler.

La forme de la carapace d’une tortue miniature

"L'administration orale est le moyen le plus simple et le moins invasif de prendre des produits pharmaceutiques, mais de nombreux médicaments, comme l'insuline, ne peuvent survivre au passage dans l'estomac", expliquent les scientifiques en préambule dans la revue Science.

Le dispositif a la forme de la carapace d’une tortue miniature. Une fois qu’il se positionne contre la paroi de l'estomac, une aiguille sort et injecte de l'insuline dans l’organisme, "directement à travers la muqueuse gastrique tout en évitant la perforation". L'appareil traverse ensuite le côlon est éliminé naturellement par l'organisme.

Les chercheurs savaient que s'ils pouvaient faire passer un médicament par la paroie de l'estomac, il entrerait facilement dans la circulation sanguine. Ils avaient aussi conclu qu’une piqûre au niveau de l'estomac, qui n'a pas beaucoup de récepteurs, serait indolore.

Tester Soma chez l'homme dans trois ans

Le dispositif fonctionne actuellement chez les rats et les porcs, et les scientifiques espèrent commencer à tester Soma chez l'homme dans trois ans. "Nous avons mené des études in vivo chez le rat et le porc qui appuient l'innocuité de l'applicateur et, en utilisant l'insuline comme médicament modèle, nous avons démontré que Soma produit des concentrations plasmatiques d'ingrédients pharmaceutiques actifs comparables à celles obtenues par administration sous-cutanée", précisent les ingénieurs.

A minima, ils pourraient bientôt changer la vie de 425 millions de personnes atteintes du diabète dans le monde, et de 18,1 millions de malades du cancer. 

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