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Au 1er janvier 2018

Le forfait hospitalier va passer à 20 euros

Par Jonathan Herchkovitch

Bloqué depuis 2010 à 18 euros, le forfait hospitalier va être réévalué pour rattraper l’inflation, d’après la ministre de la Santé.

2mmedia/Epictura

Invitée ce matin de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, Agnès Buzyn a confirmé une information du JDD : le forfait hospitalier va augmenter. La ministre de la Santé a refusé de détailler les modalités de la hausse avant la présentation officielle du budget de l’Assurance maladie prévue ce jeudi. Mais, d’après les informations du JDD, il devrait passer de 18 à 20 euros au 1er janvier 2018.

« Il y aura une augmentation du forfait hospitalier, simplement pour rattraper l’inflation, puisqu’il n’a pas augmenté depuis 2010 », a précisé Mme Buzyn.

Reste à charge pour les patients

En plus de l’augmentation de 2 euros en hôpital et clinique, le forfait pour un séjour en hôpital psychiatrique devrait également être réévalué. Actuellement fixé à 13,50 euros, il devrait passer à 15 euros.

« Le forfait hospitalier représente la participation financière du patient aux frais d’hébergement et d’entretien entraînés par son hospitalisation », rappelle le site de l'assurance maladie Ameli.fr. C’est la part du coût d’hospitalisation qui n’est pas prise en charge par l’Assurance maladie.

Pour remplir les caisses

Pourquoi cette augmentation ? Parmi les annonces d’Emmanuel Macron figurait une augmentation des dépenses de l’Assurance maladie de plus de 4 milliards d’euros. Pour la compenser, le budget repose sur des économies : promotion des génériques, de l’ambulatoire, d’une réduction de la consommation de médicaments, lutte contre la fraude…

Mais le gouvernement compte aussi faire rentrer un peu d’argent supplémentaire dans les caisses de la Sécu. Cette hausse de 2 euros du forfait hospitalier devrait rapporter environ 100 millions d’euros supplémentaires.

Pas de changement pour les patients

Quel impact pour les patients ? Les bénéficiaires de la couverture médicale universelle (CMU), de l’aide médicale d’État (AME), d’une pension militaire et du régime d’Alsace-Moselle en sont exonérés, et le resteront.

Les femmes enceintes hospitalisées dans les 4 derniers mois de grossesse ou les 12 jours suivant l’accouchement aussi, tout comme les enfants hospitalisés dans leur premier mois de vie. Les autres exonérations sont également maintenues : en cas d’accident du travail, d’hospitalisation d’un enfant handicapé de moins de 20 ans, ou d’hospitalisation à domicile.

Pour l’immense majorité des autres qui disposent d’une complémentaire santé, la différence ne sera sans doute pas visible. « Le forfait hospitalier est pris en charge par les mutuelles, donc c’est à elles qu’un effort est demandé », a rappelé la ministre de la Santé. Reste à savoir si la hausse sera répercutée sur les prix facturés aux individus et aux entreprises…