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A quarante ans

La forme physique influence la taille du cerveau à long terme

Par Ambre Amias

Être en mauvaise forme physique à la quarantaine serait lié à un vieillissement cérébral accéléré, et se traduirait par une diminution du volume cérébral 20 ans plus tard.

Purestock/SIPA

Grands paresseux, petits cerveaux. Être allergique au sport à la quarantaine aurait pour fâcheuse conséquence une réduction du volume cérébral vingt ans plus tard, selon une étude publiée dans la revue Neurology.

Ces travaux se sont fondés sur les données de 1583 participants âgés de 40 ans en moyenne, indemnes de toute pathologie neurodégénérative. Les sujets ont réalisé des tests d'endurance sur un tapis de course, pour évaluer leur forme physique. Vingt ans plus tard, ces mêmes personnes ont été à nouveau sollicitées pour une IRM de leur cerveau.

2 années de vieillissement cérébral

Or, selon les observations, chaque baisse de huit unités de la performance sportive se traduit par une réduction du volume cérébral équivalente à deux années de vieillissement. Pour quantifier cette performance sportive, les participants ont réalisé des tests d’endurance (notamment sur tapis roulant).

Les chercheurs ont ensuite exclu du groupe les personnes atteintes de troubles cardiaques, et celles sous traitement de bétabloquants, deux facteurs aggravants. La baisse de performance physique était alors équivalente à une année de vieillissement.

« Nous avons trouvé une corrélation directe entre une mauvaise forme physique et le volume cérébral, des décennies plus tard, ce qui indique un vieillissement cérébral accéléré », écrivent les auteurs.

Le sport améliore la neuroplasticité

Si cette étude observationnelle ne permet pas d’établir un lien de cause à effet, les chercheurs avancent tout de même quelques hypothèses pour expliquer cette réduction du volume cérébral.

« Nous savons que l’activité physique augmente le débit sanguin et l’apport d’oxygène au cerveau, expliquent les chercheurs au site Medical News Today. A court terme, on observe une amélioration de la neuroplasicité ».

Les auteurs suggèrent ainsi que l’activité physique permettrait de prévenir le déclin cognitif lié à l’âge.