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6 millions de morts par an

L'OMS veut éradiquer le paludisme avant 2030

Par Hugo Septier

En collaboration avec les pays concernés, l'OMS prévoit un nouveau plan à grande échelle afin d'éradiquer la maladie d'ici 2030.

Kite/Rex F/REX/SIPA

Ce mercredi, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a entériné la mise en place d’un plan visant à réduire de 40 % les décès liés au paludisme d’ici 2020. A long terme, l’objectif est d’éradiquer définitivement la maladie, d’ici 2030, en réduisant de 90 % les cas de patients infectés.  
Ce programme devrait être mis en place dès 2016, alors qu’actuellement le paludisme est responsable de près de 600 000 morts chaque année (90 % en Afrique).

 

Une collaboration avec les pays concernés

Au moins 35 pays seraient concernés par ce nouveau plan. Depuis 2000, le taux de mortalité lié au paludisme avait baissé de 47 %. Cette baisse a été possible grâce à la mise en place à grande échelle de l’ensemble des interventions de base conseillées par l’OMS (lutte antivectorielle, chimioprévention…). De mesures très efficaces et d’un rapport qualité/prix optimal. Si ces chiffres sont très positifs, ils ne présageaient pas d'une éradication de cette maladie transmise par le moustique.

Pour parvenir à ses fins, l’OMS a décidé d’engager les grands moyens en étroite collaboration avec les pays les plus touchés par le paludisme. Elle comporte trois éléments importants : une garantie de l’accès à la prévention et au diagnostic, une accélération pour les pays concernés de l’obtention du statut « pays exempt du paludisme » et enfin un renforcement de la surveillance de la maladie.
« Il s’agit de la stratégie la plus ambitieuse mise en place depuis le milieu du XXe siècle », affirme Pedro Alonso, responsable du programme mondial sur le paludisme à l’OMS, interrogé par l’AFP.
L’Organisation a également souligné le besoin d’être soutenu par les gouvernements locaux, qui doivent améliorer leurs systèmes de santé afin de faciliter la prise en charge de la maladie. L’innovation et la recherche seront également deux bases importantes sur lesquelles ce projet se reposera.

 

Cette stratégie devrait permettre aux millions de personnes qui n’avaient pas accès à un traitement de pouvoir enfin se soigner. Aujourd’hui, près de 60 % des individus contaminés ne sont ni diagnostiqués et encore moins traités. De plus, la prévention sera également un enjeu majeur apour faire disparaître définitivement la maladie, et notamment chez les enfants qui représentent les trois-quarts des décès liés au paludisme.     

Le paludisme ne veut pas disparaître     

Le paludisme est une maladie encore très répandue, en particulier en Afrique où près de 550 000 morts sont à dénombrer chaque année. D’autant plus que récemment, certains essais ont démontré que les vaccins n’étaient pas entièrement efficaces dans le cadre de la prévention de la maladie chez les nourrissons et les enfants de moins de deux ans. De plus, la résistance de la maladie à certains traitements reste inquiétante.