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Bilan chiffré

"Effet terrasse" : la décrue de l’épidémie de Covid-19 se poursuit, mais à un rythme moins soutenu

Par Mégane Fleury

Les différents indicateurs épidémiologiques sont en baisse, mais plusieurs points de vigilance demeurent.

monsitj/istock
Le taux d'incidence est de 108 cas pour 100 000 habitants, soit une baisse de 13% depuis la semaine dernière.
Les deux régions les plus touchées restent les Hauts-de-France et l’Ile-de-France.
En France, plus d’une centaine de cas de variants indiens ont été confirmés, selon Santé Publique France.

L’épidémie semble reculer en France. Dans son point du 3 juin, Santé Publique France indique que la plupart des chiffres sont en baisse. Le nombre de nouveaux cas détectés chaque jour diminue depuis sept semaines, pour atteindre une moyenne de 8 700 nouveaux cas par jour. Le taux d’incidence, soit le nombre de personnes contaminées sur 100 000 habitants, et le taux de positivité chutent eux aussi.

Vers une baisse de la pression sur les hôpitaux ?

Dans les hôpitaux, les effets de la baisse des contaminations commencent à se faire sentir. 2 837 personnes sont hospitalisées en soins intensifs, contre 6 000 à la fin avril. D’après Santé Publique France, les chiffres actuels sont semblables à ceux de la mi-mai 2020, au moment du premier déconfinement. Au total, 16 146 personnes sont hospitalisées à cause du Covid-19 en France. Selon les chiffres du vendredi 4 juin, il y a eu 81 décès liés au coronavirus dans les dernières 24 heures.

Une situation inquiétante en Nouvelle-Aquitaine

Si ces différents indicateurs sont source d’optimisme, une région fait exception : la Nouvelle-Aquitaine. Dans cette zone, le taux d'incidence atteint 71,8 cas pour 100 000 habitants. Depuis deux semaines, les chiffres sont en hausse, plus marquée dans certains départements dont les Pyrénées-Atlantique, où le taux d’incidence a augmenté de 29,2 points la semaine dernière.

La situation semble se stabiliser depuis. "La circulation du virus est relativement stable, mais les indicateurs restent à un niveau élevé en Nouvelle-Aquitaine, précise l’ARS dans un communiqué publié le 4 juin. La vigilance est toujours de mise, compte tenu de l’allègement progressif des mesures et du risque de relâchement que cela pourrait entraîner, susceptible à terme d’aggraver la situation."

Un "effet terrasse" a priori absent

C'était l’une des craintes liées au déconfinement : une hausse des contaminations provoquée par l’allègement des restrictions, en particulier la réouverture des terrasses. Le 19 mai dernier, bars et restaurants ont pu à nouveau installer des tables en extérieur, en respectant un protocole sanitaire strict. Dès le lendemain, des images de places bondées à Bordeaux, Rennes ou Paris aux airs de gigantesque fête ont circulé et laissé craindre la formation de nouveaux clusters. En réalité, les terrasses sont restées calmes depuis, et plus de deux semaines après la réouverture, elles ne semblent pas être associées à une hausse des contaminations.

Pour l’instant, les épidémiologistes semblent plus inquiets de l’ouverture des salles de restaurant à partir du 9 juin.  "Le vrai combat, ce sera quand les restaurants ouvriront en intérieur et qu'il faudra mettre en place des systèmes performants d'aération", avait indiqué Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé mondiale à l’université de Genève, à LCI en mai dernier. Un autre facteur est source d’inquiétude pour la communauté scientifique : le variant indien. Outre-Manche, il représente désormais 50% des cas, avec une transmissibilité plus importante que celle du variant anglais.