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Petit tourment de la vie

Le hoquet touche tout le monde, même les fœtus : zoom sur cet étrange phénomène

Par Camille Sabourin

Il fait partie de notre vie courante, mais le hoquet peut également être un symptôme redoutable. Ce phénomène est dû à une inspiration brutale associée à la fermeture de la glotte qui freine l'arrivée d'air. La fréquence peut varier de 10 à 60 hoquets par minute, mais c'est surtout par la durée de la crise que se juge la gravité de ce symptôme assez banal.

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Vous ne le saviez peut-être pas, mais il existe trois types de hoquet : le hoquet bénin - le plus fréquent, qui ne dure généralement que quelques minutes-, le hoquet persistant qui persiste plus de 48h et le hoquet réfractaire qui dure plus d'un mois. Une personne sur 100 000 est concernée par ce dernier cas, symptôme grave et invalidant pour la vie quotidienne. La médecine estime qu’il y a près de 200 raisons de présenter un hoquet et qu'il s'agit d'un véritable casse-tête. Mais le hoquet, lorsqu'il traîne, doit être considéré comme un symptôme grave et faire l'objet d'une consultation médicale.

Les causes du hoquet

Le hoquet est dû à l’irritation d’un nerf, lors de son passage à travers le diaphragme, provoquant une contraction brusque et involontaire des muscles respiratoires. Dans sa forme aiguë (celle que tout le monde connait), nous savons que les causes sont surtout digestives, en particulier en cas d'inflammation de l'œsophage.

Celle-ci survient lorsque l'on avale de l’air en mangeant, en absorbant de façon excessive des boissons gazeuses et alcoolisées, ou encore, en mangeant trop chaud ou trop froid. Le changement brusque de température de la pièce, le tabagisme - plus de 10 cigarettes par jour- l’émotion, le stress, le rire excessif, la toux ou encore les chatouilles peuvent entraîner une "crise" de hoquet. Dans tous ces cas, elle reste bénigne.

Les recettes de grand-mères

Nos grand-mères devaient être très branchées car ces nombreuses solutions, qui peuvent pour certaines, paraître farfelues, sont très souvent calquées sur nos connaissances les plus récentes. Nous nous sommes par exemple aperçu que le hoquet diminue lorsque l'oxyde de carbone augmente. D'où l'astuce de retenir sa respiration le plus longtemps possible.

Stimuler l'un de nos nerfs, le pneumogastrique, est également efficace : un terme bien compliqué pour justifier l'hypnose, l'acupuncture ou encore les tentatives pour effrayer celui qui hoquette. Cela passe également par la prise rapide d'un verre d'eau, des tractions sur la langue, avaler de la mie de pain ou de vinaigre sur un sucre. Pour une fois, la médecine fait bon ménage avec les remèdes de grand-mère.

Le hoquet chez le foetus

Le foetus commence à hoqueter dans le ventre de sa maman deux mois après le début de la grossesse, avant même que tous les mouvements respiratoires apparaissent. Des hypothèses prétendent que les mouvements du hoquet prépareraient lesscles respiratoires du bébé pour respirer après sa naissance. D'autres avancent que les mouvements empêcheraient le liquide dans lequel il baigne d'entrer dans les poumons. Le hoquet chez l'adulte pourrait venir de ces réflexes primitifs.