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Asthme : traiter la crise et prévenir l'aggravation de l'inflammation

Asthme : traiter la crise et prévenir l'aggravation de l'inflammation

L’asthme est une maladie chronique qui est en rapport avec une inflammation des bronches et qui se traduit par leur hypersensibilité à différentes stimulations : froid, virus, tabac, pollution… L'hyperréactivité des bronches conduit à des crises d'essoufflement avec sifflement caractéristique de la respiration qui doivent être traitées et prévenues. Certains cas d'asthme sévères relèvent d'un traitement spécifique.

Asthme : traiter la crise et prévenir l'aggravation de l'inflammation
Wavebreakmedia/istock
Publié le 03.05.2021
Mise à jour 18.10.2023
Asthme : COMPRENDRE

Des mots pour les maux

L’asthme est une maladie inflammatoire des bronches qui se traduit par une hyperréactivité de la paroi musculaire des bronches. Cela veut dire que les muscles de cette paroi vont se contracter sous l’influence de différentes stimulations.
Cette contraction de la paroi musculaire, associée à un œdème inflammatoire de la muqueuse qui tapisse l’intérieur de la bronche, aboutit à une réduction du calibre de cette bronche. L’air va rentrer, et surtout sortir, plus difficilement et en sifflant : c’est ce que l’on appelle la dyspnée.
Il est possible de mesurer ces débits d’air dans les bronches par les épreuves fonctionnelles respiratoires en dehors ou après une épreuve de provocation de la crise d’asthme.

Qu'est-ce que l'asthme ?

L’asthme est une maladie respiratoire chronique fréquente due à une inflammation de la paroi des bronches en réponse à certains facteurs « endogènes » (propres au malade) ou « exogènes » (allergènes, pollution, virus…).
L’inflammation bronchique entraîne une « hyperréactivité » de la paroi musculaire avec un gonflement de la paroi interne de la bronche (« œdème bronchique »), une hypersécrétion de mucus (normalement produit en petites quantités) et la contraction des muscles de la paroi bronchique.
Au final, tous ces phénomènes aboutissent au rétrécissement de la lumière de la bronche, voire à son obstruction, et à une gêne pour respirer.
L’hyperréactivité bronchique se manifeste par des symptômes variables, le plus souvent par une respiration sifflante, une gêne respiratoire, un essoufflement ou bien par une toux. Ces signes surviennent plus volontiers la nuit et peuvent être causés ou déclenchés par de nombreux facteurs. Les premières manifestations surviennent le plus souvent chez l’enfant.
En général, entre deux « crises d’asthme », qui sont des épisodes transitoires de gêne respiratoire sifflante, la respiration est normale. Mais au fil du temps, la gêne peut devenir permanente et entraîner une insuffisance respiratoire.

Qu’est-ce qu’une crise d’asthme ?

La crise d’asthme se manifeste par une difficulté à respirer avec une respiration sifflante. Les muscles de la paroi des bronches se contractent, un œdème avec un gonflement de la paroi interne de la bronche existe, ce qui réduit l’espace par où l’air peut passer : l’air, et donc l’oxygène vont avoir du mal à parvenir jusqu’au poumon pour oxygéner le sang.
Quand la crise est sévère, ou qu’elle se prolonge, un autre phénomène devient important : un gonflement inflammatoire de la paroi interne de la bronche, appelée « muqueuse bronchique ». Cette muqueuse bronchique se gonfle, ce qui réduit encore le calibre interne de la bronche (rétrécissement de la lumière bronchique, et produit alors plus de « mucus » (normalement sécrété en petite quantité pour protéger la bronche), réduisant encore plus l’espace par où l’air peut circuler.
La durée et l’intensité des crises d’asthme varient d’une personne à l’autre. Elles peuvent être espacées de quelques heures ou de quelques jours, voire de plusieurs mois et même de plusieurs années. Certaines personnes asthmatiques peuvent aussi ressentir une gêne respiratoire continue.

Quels sont les facteurs qui prédisposent à l’asthme ?

L’inflammation et l’hyperréactivité de la paroi bronchique paraissent favorisé par des facteurs de risque : certains sont « endogènes », c’est-à-dire propres au malade, et d’autres sont « exogènes » c’est-à-dire extérieurs au malade (allergènes, pollution, virus…).
Parmi les facteurs de risque « endogènes », on retrouve un terrain allergique familial, et surtout personnel, chez près de 9 malades sur 10. Le risque d’être asthmatique est plus important si d’autres personnes de la famille sont asthmatiques. Les facteurs génétiques peuvent aussi rendre compte de l’apparition plus ou moins précoce de la maladie. Mais la transmission de la maladie des parents aux enfants n’est pas systématique.
Ces facteurs génétiques prédisposent à faire de l’asthme, mais aussi à devenir allergique vis-à-vis de substances qui sont respirées au quotidien, comme les acariens, la poussière de maison, les poils d’animaux ou les pollens. On appelle cette prédisposition « atopie ».
L’atopie est retrouvée chez 80 % à 90 % des enfants et chez 30 % à 50 % des adultes asthmatiques. Des facteurs hormonaux semblent aussi jouer un rôle comme en témoigne la différence de répartition selon les sexes et selon les âges. La prématurité ou le petit poids de naissance, ainsi qu’un passé de « bronchiolites » dans l’enfance constituent aussi des facteurs de risque d’asthme.
Dans les autres cas, aucun terrain familial ne peut être trouvé. C’est alors l’environnement domestique ou professionnel qui provoque seul la maladie :

• Le tabagisme actif ou passif, est à la fois un facteur de risque et un facteur d’aggravation de l’asthme.

• Les allergènes tels que les acariens, les pollens ou les poils d’animaux sont fréquents et peuvent être identifiés par des tests cutanés.

© 123RF-Juan Gaertner

• La pollution atmosphérique, les odeurs fortes, les irritants domestiques (composés organiques volatils) et certains parfums.

• Les infections virales (rhume, angine, bronchite) des voies aériennes respiratoires peuvent s’accompagner de réactions des bronches de type asthmatique. Chez l’enfant comme chez l’adulte, ces infections virales représenteraient la cause n° 1 des crises d’asthme.

• Les sports d’endurance (course à pied), surtout s’il fait froid, peuvent provoquer des crises au moment de l’effort ou après l’effort.

• La prise de certains médicaments peut déclencher à elle seule une crise parfois sévère (AINS...).

• Certaines maladies générales extrêmement rares peuvent se manifester par de l’asthme, comme l’aspergillose broncho-pulmonaire, due à une infection à champignons (aspergillus) ou certaines vascularites.
Dans certaines conditions, l’asthme peut être reconnu en maladie professionnelle : la farine, certains produits utilisés dans la coiffure (persulfates de sodium) ou dans les peintures (isocyanates), peuvent être à l’origine d’asthme.

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