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Contraception d'urgence : l'Europe veut mettre en libre accès une 2e pilule

Par Julian Prial

L'Agence européenne du médicament recommande la mise à disposition sans prescription d’ellaOne, un des deux contraceptifs d’urgences disponible en France. Près d'1 jeune fille sur 2 y a déjà eu recours.

Capture d'écran d'EllaOne sur Facebook
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L'an dernier à la même époque, l’Insee publiait son « Portrait social de la France 2013 ». Education, économie, investissement, l’Institut compilait plusieurs données pour prendre le pouls de l’Hexagone. Parmi celles-là, la santé des ados. Et malheureusement les conduites sexuelles n’échappaient pas à ce constat. « A la suite de ces rapports sexuels à risque, une partie des jeunes se tourne vers la contraception d’urgence », notaient les auteurs.

Près d’une jeune fille sur deux a déjà eu recours au moins une fois à la pilule du lendemain (42 % chez les 15-19 ans et 43 % chez les 20-24 ans). C’est dix fois plus qu’en 2000. La mise sur le marché de la pilule contraceptive NorLevo en 1999 et l’accès gratuit pour les mineures à la contraception d'urgence ont fortement contribué à cette augmentation. Dans ce contexte, l'accès à une deuxième pilule du lendemain sur le marché va être facilitée. 

Une recommandation européenne
Le Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne du médicament (EMA) a, en effet, recommandé il y a quelques jours la mise à disposition sans prescription d’ellaOne, le deuxième contraceptif d’urgence disponible en France.
En effet, pour le moment, seul l’autre contraceptif d’urgence, le Norlevo (ou sa version générique), un comprimé contenant 150 mg de lévonorgestrel à prendre dans les trois jours qui suivent le rapport sexuel, peut actuellement être délivré sans ordonnance. 
Ce n’est pas le cas d’ellaOne qui, pour sa part, peut être administrée dans les cinq jours qui suivent le rapport sexuel non protégé.

Une pilule plus efficace 
Celle-ci a en plus un bénéfice suplémentaire pour le CHMP, car elle est plus efficace que Norleva dans les 24 heures qui suivent le rapport sexuel non protégé. « En retirant l’obligation de se rendre chez un médecin pour obtenir une ordonnance, nous allons accélérer l’accès des femmes à ce médicament, et donc améliorer son efficacité », conclut le comité.

Pour rappel, 27 000 adolescentes ont eu recours à une IVG en 2011 en France.