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Etude américaine de la Mayo Clinic

Ménopause : la caféine augmente les bouffées de chaleur

Par la rédaction

Les bouffées de chaleur peuvent être un calvaire pour beaucoup de femmes ménopausées. Mais selon une étude, il serait possible de les limiter, en évitant la caféine. 

Francis Dean/REX (3777892ad)

Si les bouffées de chaleur empoisonnent la vie de certaines femmes au moment de la ménopause, réduire leur consommation de café permettrait de les atténuer. C'est du moins ce que montre une étude publiée il y a quelques jours par la revue américaine Menopause. 

Caféine et ménopause ne font pas bon ménage

Le rôle de la caféine dans l'amplification des symptômes vasomoteurs, les fameuses bouffées de chaleur, a longtemps été débattu au sein de la communauté scientifique. Mais une étude conduite par la Mayo Clinic située dans la ville de Rochester (Etats-Unis), publiée le 21 Juillet, confirme que la caféine peut exacerber ces symptômes désagréables de la ménopause.

On estime qu'un tiers des femmes souffre de ces bouffées, et que dans certains cas, cela peut se poursuivre jusqu'à dix ans après le début de la ménopause.

1806 femmes de plus de quarante ans, qui souffraient de troubles divers liés à la ménopause, ont donc participé à ces travaux. Elles ont répondu au Menopause Health Questionnaire, un interview très complet, qui couvre tous les enjeux de santé liés à ce moment de la vie féminine.

Ainsi, 85 % d'entre elles avaient une consommation régulière de caféine, que ce soit en buvant du thé, du café ou des sodas. Les chercheurs ont alors déterminé, en fonction des réponses au questionnaire, qu'il y avait une corrélation positive entre l'exacerbation des bouffées de chaleur et la consommation de caféine, dans 65 % à 79 % des cas. 


Une substance à double tranchant

Cependant, l'étude souligne aussi que la caféine est une substance qui peut avoir un effet bénéfique sur d'autres symptômes de la ménopause, notamment en améliorant l'humeur et la concentration. La bannir complètement de son régime ne serait donc pas non plus la solution, d'après ce scientifiques. D'autant que les chercheurs le rappellent, « il ne s'agit pour le moment que de résultats préliminaires. »

Alors, comme le conseille Stéphanie Faubion, la directrice de la Mayo Clinic, la meilleure chose à faire pour le moment, c'est « de réduire un peu sa consommation, et d'observer les effets, positifs ou non, au cas par cas. » Et enfin, « de consulter son médecin si les bouffées de chaleur vous gâchent la vie », conclut-elle.