- Pour lutter contre les effets néfastes de la sédentarité, l'Anses appelle à favoriser des ruptures régulières de la position assise, aussi bien pour les adultes que les enfants.
- Elle appelle ainsi les adultes à marcher 5 minutes toutes les 30 minutes à intensité faible à modérée.
- Pour les enfants, les données suggèrent que rompre la sédentarité par une activité plus intense pendant 3 min toutes les 30 min serait encore plus bénéfique.
Que cela soit en raison de leur travail, une passion pour le "binge-watching" de séries ou des longues parties de jeux vidéos…. les Français ont un mode de vie de plus en plus sédentaire. Ils passent en moyenne 7 heures assis par jour. Or, ce manque d’activité à des effets vraiment délétères sur la santé. L’Anses partage ses conseils pour que les adultes et les enfants bougent davantage.
Des ruptures régulières de la position assise réduisent les risques de la sédentarité
En 2022, alors que plus de 37 % des adultes passent plus de 8 heures en position assise chaque jour, l’Anses avait déjà mis en garde contre les conséquences de la sédentarité : diabète de type 2, obésité, maladies cardiovasculaires, cancers, maladies ostéoarticulaires… Face au manque d’activité physique de la population toujours très présent, l’agence a revu l’ensemble des études menées sur le sujet.
Les analyses ont montré que pour lutter contre la sédentarité, il faut marcher 5 minutes toutes les 30 minutes à intensité faible à modérée. Cela améliore notamment les paramètres métaboliques comme la glycémie et l'insulinémie. Pour les enfants, la consigne est d'avoir une activité plus intense pendant 3 minutes toutes les demi-heures.
Et ces efforts supplémentaires ne seraient pas uniquement bons pour la santé physique. "Interrompre la position assise aurait aussi un effet positif sur les fonctions cognitives. Quelle que soit la vitesse de marche, les études montrent une amélioration de l’attention, du temps de réaction, de l’humeur et une diminution de la sensation de fatigue", explique l’Anses dans son communiqué.
Marche, escaliers, vélo, bricolage… : intégrer les activités physiques dans le quotidien
Se lever pour marcher 5 min toutes les 30 min... Il faut reconnaître que cette recommandation n’est pas la plus simple à intégrer dans sa vie quotidienne, surtout au travail. L’Anses offre quelques idées pour favoriser la rupture régulière de la sédentarité. Pour elle, il faut transformer toutes les opportunités permettant de bouger en habitudes : prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, discuter en marchant plutôt qu’en restant statique, privilégier les déplacements à pied ou à vélo…
L’agence ajoute que "les meilleurs effets sont obtenus autour de 30 minutes et s’atténuent au-delà, en particulier si on dépasse 1 heure". De plus, la rupture de sédentarité est "particulièrement recommandée dans les périodes suivant les repas".
Les activités comme le ménage, le jardinage et le bricolage sont aussi des bons moyens de lutter contre les effets de la sédentarité à la maison. Toutefois, l’Anses rappelle dans son rapport que "pour des temps de sédentarité prolongée, les ruptures ne permettent pas de réduire le risque dans sa totalité” et que la pratique sportive est une "façon ludique" et efficace d’atténuer leurs conséquences.
"Aujourd’hui, la prévention en santé publique passe par une nouvelle organisation de nos modes de vie. L’Agence plaide depuis plusieurs années pour la création d’environnements favorables à un mode de vie actif, que ce soit par l’organisation du temps ou de l’espace, à l’école ou au travail", ajoute Irène Margaritis, adjointe au directeur de l’alimentation, de la santé animale et végétale.



