- Pendant la transition vers la ménopause, seule une femme sur cinq obtient un score optimal, selon l'outil d'évaluation de la santé appelé Life's Essential 8.
- La glycémie, la pression artérielle, la qualité du sommeil et le tabagisme sont les facteurs qui permettaient le mieux de déterminer les risques cardiovasculaires des femmes ménopausées.
- Le sommeil s'est révélé être le facteur prédictif le plus important des effets à long terme de la ménopause sur les maladies cardiovasculaires ainsi que la mortalité.
Bouffée de chaleur, sueur nocturne et sécheresse intime ne sont pas les seuls inconvénients de la ménopause. Elle entraîne également une accélération des risques cardiovasculaires. Une étude de l’université de Pittsburgh montre que le sommeil joue un rôle clé dans la préservation de la santé du cœur à long terme.
Les travaux ont été publiés dans la revue Menopause, le 8 juillet 2025.
Maladie cardiovasculaire : le sommeil un élément prédictif important chez les femmes ménopausées
Pour cette étude, les chercheurs ont analysé les données de près de 3.000 femmes ayant une moyenne d'âge de 46 ans (au début des travaux). Ils ont suivi leur santé cardiovasculaire sur plusieurs années en relevant l’ensemble des troubles qu'elles ont rencontrés. Cela allait de l'augmentation de l'épaisseur des artères carotides jusqu'aux événements cardiovasculaires (dont les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux) ou le décès toutes causes confondues.
Par ailleurs, l'équipe a aussi examiné l'impact de chacune des composantes du score Life's Essential 8 (LE8) qui évalue l’hygiène de vie et la santé cardiaque, sur le coeur des participantes. C'est-à-dire l’alimentation, l’activité physique, l’usage ou non du tabac, le sommeil, l'indice de masse corporelle (IMC), le taux de lipides sanguins, la glycémie et la tension artérielle.
L'analyse a montré que la glycémie, la pression artérielle, la qualité du sommeil et la consommation de nicotine étaient les facteurs les plus importants déterminant les risques cardiovasculaires futurs des participantes. De plus, le sommeil était particulièrement important puisqu’il était aussi un facteur prédictif des effets à long terme des maladies cardiovasculaires et de la mortalité toutes causes confondues.
Ménopause et coeur : il faut promouvoir une bonne hygiène de sommeil et de vie
Face à ces résultats, les chercheurs soulignent qu’avoir un sommeil – c’est-à-dire dormir entre sept à neuf heures et à des horaires réguliers – pourrait contribuer à la santé cardiaque et à la longévité des femmes ménopausées.
L’équipe prévient également que seulement 21 % des femmes suivies présentaient un score LE8 idéal. Or, un résultat faible était aussi corrélé à un risque cardiovasculaire accru. "Les maladies cardiaques étant la principale cause de décès chez les femmes, ces résultats soulignent la nécessité d’interventions médicales et de style de vie pour améliorer la santé cardiaque pendant et après la ménopause chez les femmes d’âge moyen", conclut l'auteure principale, Dr Samar R. El Khoudary, dans un communiqué.


