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Activité physique

Santé mentale : pourquoi faire le ménage est moins efficace que pratiquer le yoga ?

Selon une nouvelle étude, si l’activité physique est bien bénéfique pour la santé mentale, son contexte est aussi important, voire plus, que le nombre de calories brûlées ou la durée de l’exercice.

Santé mentale : pourquoi faire le ménage est moins efficace que pratiquer le yoga ? PeopleImages/istock




L'ESSENTIEL
  • L’exercice physique est un bon moyen d’améliorer la santé mentale.
  • Toutefois, les bénéfices de l'activité physique sont davantage liés au contexte de l'exercice que la quantité de calories brûlées, selon une nouvelle étude.
  • Ainsi le cadre et l'expérience qui entourent l'activité doivent être pris en compte lors de la composition d'un programme d'exercice pour les patients.

Bouger est bon pour la santé mentale. Et très souvent, les professionnels de santé rappellent que l’activité physique ne concerne pas uniquement le sport, jardiner, faire le ménage, monter les escaliers en font également partie.

Toutefois, une étude de l’université de Géorgie, publiée dans la revue Medicine & Science in Sports & Exercisemontre que les bénéfices du mouvement sur le psychisme dépendent davantage du contexte que de la quantité de calories brûlées ou de l’intensité de l’exercice.

Santé mentale : faire du yoga est plus bénéfique que le ménage

Pour comprendre comment l’environnement et les circonstances entourant l’activité jouent sur la santé mentale, les chercheurs ont repris l’ensemble des études et des essais contrôlés menés sur le sujet ces dernières années. En compilant les données, les scientifiques ont remarqué que l’activité physique “ loisir” — comme courir, suivre un cours de yoga ou faire du vélo pour le plaisir — est corrélée à de meilleurs résultats en matière de santé mentale, que les autres formes d’activités physiques comme le ménage ou l’entretien de la pelouse. En effet, les personnes qui bougent pour le plaisir présenteraient des niveaux de dépression et d'anxiété plus faibles. L’équipe avance ainsi que le contexte de l’activité physique peut être aussi important que l'intensité de l’exercice ou la quantité de calories brûlées.

"Par exemple, si un footballeur court sur le terrain et marque le but de la victoire, sa santé mentale est excellente, souligne Pr Patrick O'Connor, auteur de l’étude dans un communiqué. En revanche, si vous faites exactement le même exercice, mais ratez le but et que les autres vous en veulent, votre ressenti est probablement très différent. Des anecdotes comme celles-ci montrent l'importance du contexte, même lorsque les participants pratiquent un exercice similaire."

Les travaux montrent aussi que l'adoption d'une activité physique régulière peut être particulièrement intéressante pour les personnes souffrant de troubles mentaux. Toutefois, les chercheurs remarquent que les échantillons des essais contrôlés repris étaient assez restreints. Ainsi, pour eux, "des études contrôlées à plus grande échelle et à plus long terme sont nécessaires pour établir de manière convaincante si l'exercice a ou non un véritable impact sur la santé mentale".

Activité physique : il faut aussi prendre en compte le contexte pour booster la santé mentale

Cette méta-analyse met en lumière l’importance des facteurs contextuels et leur fonctionnement. "Une même activité physique peut être ressentie différemment selon la personne avec qui elle a été pratiquée, ainsi que selon le lieu, le moment et la manière dont elle a été pratiquée", expliquent les chercheurs. Lors de la mise en place de programme d’exercice dédié à la santé mentale, il faudrait ainsi évaluer la dynamique du groupe, le style du coach ou même les conditions externes comme la météo ou l'heure de la journée pour renforcer son efficacité.

"Si vous êtes dehors et qu'il fait chaud, et que vous devez marcher pour aller au travail, cela fait partie du contexte, remarque Pr O’Connor. Ou si vous suivez un cours de sport en groupe, vous appréciez certains instructeurs, et d'autres non. Donc, cela fait aussi partie du contexte."

"Si nous essayons d’améliorer la santé mentale des gens grâce à l’exercice, nous devons non seulement réfléchir à la dose et au mode d’exercice, mais aussi nous demander : quel est le contexte ?", conclut-il.

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