- La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, veut améliorer les chiffres des dons de gamètes en France.
- Aujourd'hui, de nombreux couples sont en attente d'un don.
- De nouvelles règles pourraient être mises en place, inspirées par celles qui encadrent le don du sang et le don d'organes.
Les Français ne font pas assez d’enfants. "Nous perdons en moyenne 30.000 naissances chaque année", a déclaré Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, dans un entretien au média Femme Actuelle. Pour "faciliter l’accès à la parentalité", elle a annoncé la création de différentes mesures. Elle a notamment évoqué le don de gamètes.
Dons de gamètes : quelles sont les règles actuelles ?
Aujourd’hui, le don de gamètes est ouvert aux hommes de 18 à 45 ans, et aux femmes de 18 à 37 ans. Dans les deux cas, la seule condition est d’être en bonne santé. Un bilan médical et psychologique est réalisé en amont du don, qui doit être organisé dans un centre spécifique. Selon l’Assurance Maladie, 1.045 candidats au don de spermatozoïdes ont été recensés en 2024, contre 676 en 2023. Le nombre de donneuses d’ovocytes est stable avec environ 900 dons par an entre 2021 et 2024.
Des dons de gamètes insuffisants en France
En 2024, 2.770 femmes étaient sur liste d’attente pour un don d’ovocyte, et 10.600 pour un don de spermatozoïdes. Comme le rappelle Femme Actuelle, de nombreux couples partent à l’étranger pour réaliser une procréation médicalement assistée : en France, les délais pour recevoir un don de gamètes s'échelonnent entre 6 et 60 mois. "Il faut avancer sur ces sujets, pour que la demande de dons puisse être satisfaite en France, a déclaré Catherine Vautrin. Le système actuel de gestion des dons de gamètes manque de coordination. Il doit être repensé."
Don de gamètes : il faut "s’inspirer des modèles existants pour le don du sang et le don d’organes"
Elle appelle à s’inspirer des modèles existants aujourd’hui pour le don du sang et le don d’organes "qui ont su s’organiser autour d’un cadre national cohérent et efficace". En France, le don du sang est organisé par l’Etablissement français du sang, sous tutelle du ministère de la Santé. Quant au don d’organes, il est encadré par l’Agence de la biomédecine.
Dans les deux cas, des campagnes de communication sont régulièrement organisées pour rappeler l’importance du don. En ce qui concerne le don d’organe, depuis 2017, toute personne est présumée donneuse : en cas de refus, il doit être clairement signifié. Pour améliorer la participation au don de gamètes en France, Catherine Vautrin a souligné que "des campagnes de sensibilisation sont d’ores et déjà en cours sur tout le territoire, menées par les centres habilités mais aussi par des initiatives innovantes, comme ces bus qui vont à la rencontre des Français pour les informer et les inciter à donner".