- Le gouvernement souhaite qu’à la rentrée 2026, 100 % des élèves bénéficient d’"une analyse personnalisée de leur situation de santé."
- À la suite de ce rendez-vous, ils ont soit une visite médicale avec le médecin scolaire, soit un bilan psychologique avec une psychologue de l'Éducation nationale ou bien une consultation avec l'infirmière de l'établissement scolaire.
- Élisabeth Borne a également annoncé la mise d’un "système de coupe-files" pour faciliter l’accès des élèves en souffrance aux centres médico-psychologiques (CMP).
"Il nous faut, enfin, faire de la santé mentale des jeunes une priorité nationale, dans la continuité de notre engagement contre le harcèlement à l’école, en améliorant la détection des fragilités et la prise en charge des élèves, en renforçant l’appui aux équipes éducatives, en formant et en sensibilisant les jeunes. Parce qu’on n’apprend pas quand on souffre, parce que prendre soin de nos élèves, c’est prendre soin de l’avenir, nous avons une responsabilité collective : faire de la santé scolaire un véritable levier de bien-être, de réussite, de justice et de cohésion", a déclaré la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne.
"Une analyse personnalisée de leur situation de santé" pour 100 % des élèves de 6 ans dès la rentrée
À l’occasion des Assises de la santé scolaire à Paris, elle a annoncé, le 14 mai, une douzaine de mesures de réorganisation et de formation pour réformer la médecine préventive à l’école et donc aider à détecter les situations à risques chez les élèves. Sur la scène du théâtre Récamier, dans le 7ème arrondissement de Paris, la ministre a souligné l’importance de détecter la souffrance psychique des élèves dès le plus jeune âge. C’est pourquoi elle a indiqué que 100 % des enfants scolarisés de 6 ans devaient bénéficier d’"une analyse personnalisée de leur situation de santé" dès la rentrée 2026. Aujourd’hui, la visite médicale ne concerne que 20 % des élèves de cet âge. Après ce rendez-vous, leur dossier est étudié. Ensuite, en fonction de leur situation, une équipe pluricatégorielle leur prévoit soit une visite médicale avec le médecin scolaire, soit un bilan psychologique avec une psychologue de l'Éducation nationale ou bien une consultation avec l'infirmière de l'établissement scolaire. Cela permettra de repérer les éventuels troubles psychiques.
Des "coupe-files" pour accéder en priorité aux centres médico-psychologiques
En outre, Élisabeth Borne a mis en avant l’instauration d’un "système de coupe-files" pour faciliter l’accès des élèves en souffrance aux centres médico-psychologiques (CMP). Ces derniers sont déjà surchargés, avec des délais d’attente de plusieurs mois, en raison d’un nombre insuffisant de professionnels de santé (pédopsychiatres, notamment). Autre mesure annoncée : "nommer 100 psychologues de l’éducation nationale conseillers techniques en santé mentale (un dans chaque département) identifiés au sein de pôles départementaux santé, bien-être et protection de l’enfance. (…) Former deux personnels repères en santé mentale dans chaque circonscription pour le premier degré et dans tous les collèges et les lycées d’ici la fin de l’année scolaire 2025-2026."