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Coronavirus

Covid-19 : les anomalies des poumons encore visibles deux ans après l'infection

Par Diane Cacciarella

Selon une étude, deux ans après avoir été infectés par la Covid-19, certains patients auraient encore des anomalies dans les poumons.

Egor Kulinich/iStock
Deux ans après une infection à la Covid-19, plus d’un tiers des patients ont encore des anomalies pulmonaires.
Les auteurs plaident pour que les patients ayant été atteints par la Covid-19 soient mieux suivis au niveau pulmonaire.
Pour mener leur étude, les chercheurs ont analysé les données de 144 personnes âgées de 18 à 80 ans ayant été testées positives à la Covid-19.

Il y a eu 4.236 nouveaux cas de Covid-19 en France au 18 février dernier, selon Santé Publique France. Parmi eux, certains auront peut-être des séquelles de cette infection comme la fatigue, l'essoufflement, la perte de goût et d’odorat, etc. 

Des anomalies dans les poumons jusqu’à deux ans après la Covid-19 

Dans une étude publiée dans la revue Radiology, les chercheurs ont découvert un nouvel effet secondaire de la Covid-19 : des anomalies dans les poumons qui persistent, pour certains patients, au moins jusqu’à deux ans après avoir été malade. 

Pour mener leur étude, les scientifiques ont analysé les données de 144 personnes âgées de 18 à 80 ans ayant été testées positives à la Covid-19 et hospitalisées pour cette raison entre le 15 janvier et le 10 mars 2020. 

Tous avaient passé un examen dit de tomodensitométrie thoracique à l'admission à l'hôpital. Il s’agit d’un scanner qui permet d’obtenir des images précises de l’intérieur du corps grâce à l’utilisation de rayons X. Par ailleurs, les chercheurs ont exclu les personnes dont les pathologies pulmonaires étaient complètement résolues à la sortie de l'hôpital et celles qui avaient des antécédents de maladies pulmonaires.

Covid-19 : les anomalies diminuent avec le temps

Ainsi, à 6 mois, un an puis deux ans, les chercheurs ont fait passer aux participants des examens de tomodensitométrie thoracique et des tests de la fonction pulmonaire. En complément, ils devaient aussi remplir des questionnaires pour expliquer leurs symptômes respiratoires. 

Forts de ces données, les scientifiques ont pu observer que certains participants avaient des anomalies pulmonaires résiduelles comme, par exemple, des kystes pulmonaires. Néanmoins, leur incidence diminuait avec le temps. Ainsi, ces anomalies concernaient 54 % des patients à six mois, 42 % après un an et 39 % après deux ans. 

Ainsi, deux ans après avoir été infecté par le virus, plus d’un tiers des participants présentaient des anomalies pulmonaires persistantes associées à des symptômes respiratoires et à une fonction pulmonaire réduite. 

Les chercheurs estiment qu’il faudrait davantage suivre à long terme les patients ayant été atteints de la Covid-19, et surtout ceux hospitalisés, pour vérifier qu’ils n’ont pas d’anomalies pulmonaires ou, s’ils en ont, les surveiller pour qu’elles n’évoluent pas vers des pathologies plus graves.