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Syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique

Covid : Faut-il s’inquiéter des cas de PIMS chez les jeunes enfants ?

Par Chloé Savellon

En France, plus de 900 enfants ont été touchés par le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique depuis le début de la pandémie. Dans la majorité des cas, la survenue de ce syndrome était liée à une affection à la Covid-19.

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MOTS-CLÉS :
Entre mars 2020 et janvier 2022, 932 cas de PIMS sont survenus en France
Ce syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique se manifeste principalement par des troubles cardiaques
Sur les 932 cas de PIMS recensés, 849 étaient liés à la Covid-19

Certains enfants qui contractent la Covid-19 présentent également un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS). D'après un rapport publié par Santé Publique France jeudi 27 janvier, 932 cas de PIMS chez les enfants ont été recensés entre le 2 mars 2020 et le 23 janvier 2022.

Parmi ces cas, 849 étaient liés à des affections à la Covid-19. Plus de huit sur dix ont été confirmés par un test PCR et/ou sérologique. Les enfants touchés par le PIMS, 353 ont été admis en service de réanimation (42%) et 250 en unité de soins continus (29%). 

Les régions ayant signalé le plus grand nombre de cas sont l’Île-de-France (328 cas, 35%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (134 cas, 14%), Auvergne-Rhône-Alpes (114 cas, 12%).

Douleurs abdominales et forte fièvre

Bien qu'ils restent rares, le nombre de cas de PIMS a connu une "très nette augmentation" au cours des trois premières semaines de janvier. "L’amplitude de la vague actuelle pourrait s’avérer supérieure à celle de la vague antérieure (liée uniquement à la circulation du variant Delta), avec un remplacement progressif du variant Delta par le variant Omicron parmi les cas de Covid-19", précise le rapport.  

Ce syndrome se traduit le plus souvent par des troubles cardiaques et des troubles du système digestifs. Mais il peut aussi se manifester par une fièvre élevée, une fatigue intense des frissons, des douleurs abdominales, ainsi que des nausées ou des vomissements. 

"Malgré une maladie initiale qui peut être sévère, les données de la littérature montrent que très peu de séquelles sont observées lors des suivis des cas de PIMS à 6 mois et il n’est pas exclu que les formes cliniques des PIMS liés au variant Omicron se révèlent moins sévères", tempère toutefois Santé Publique France.