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Covid-19 : et si le développement d’une forme grave était influencé par la génétique ?

Nous ne sommes pas tous égaux face au coronavirus. Et pour cause, des chercheurs ont récemment découvert que certaines personnes ne souffraient pas de forme grave de la maladie car elles seraient porteuses d’un gène protecteur, appelé "OAS-1".

Covid-19 : et si le développement d’une forme grave était influencé par la génétique ? Visivasnc/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les patients, qui ne développeraient pas de forme grave de la Covid-19, seraient porteurs du gène "OAS-1".
  • En présence du coronavirus, ce fragment d’ADN indiquerait à l’organisme de fabriquer une protéine pour décomposer le virus.

Âge avancé, diabète, obésité, maladies cardiovasculaires… Ces différents facteurs favorisent la survenue d’une forme grave de la Covid-19. Cependant, il est arrivé que certaines personnes considérées comme vulnérables, car elles étaient atteintes de comorbidités, ont eu peu de symptômes et ne se sont pas retrouvés en réanimation après une infection au coronavirus. Mais comment expliquer cette différence de réaction selon les patients ? Des scientifiques ont apporté des éléments de réponse dans une étude parue dans la revue Nature Genetics le 13 janvier. Ils ont appris que certains seraient porteurs d’un fragment d’ADN protecteur.

"Des études antérieures portant principalement sur des personnes d’origine européenne ont révélé que les individus porteurs d'un segment d'ADN particulier avaient un risque réduit de 20 % de développer une infection sévère à la Covid-19", peut-on lire dans un communiqué de l’université de McGill au Canada.

Le gène "OAS-1" protégerait des formes graves

À partir de ses connaissances, les chercheurs ont examiné les dossiers de 20.779 patients hospitalisés, incluant des personnes d’origine africaine et européenne. Après cette analyse, ils ont constaté que le gène appelé "OAS-1" permettrait à certains patients de ne pas développer une forme grave de la Covid-19. En présence du coronavirus, ce segment génétique indiquerait à l’organisme de fabriquer une protéine pour décomposer le virus. De précédents travaux ont montré que plus la protéine était longue, plus elle était efficace pour décomposer le SARS-CoV-2.

D’après les résultats, 80 % des personnes d'origine africaine étaient porteuses du fragment protecteur. "Le fait que les personnes d’origine africaine avaient la même protection nous a permis d'identifier le segment d'ADN qui protège réellement de l'infection à la Covid-19", a expliqué Jennifer Huffman, auteure de l’étude.

"Cette étude montre à quel point il est important d'inclure des personnes d’origines différentes. Si nous n'avions étudié qu'un seul groupe, nous n'aurions pas réussi à identifier le fragment d’ADN", a déclaré Hugo Zeberg, professeur suédois et auteur des travaux. Brent Richard, professeur à l’université de McGill, a précisé que cette découverte était "essentielle pour développer de nouveaux médicaments contre le Covid-19".

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